Le rocher de la grotte de Lourdes est caressé par des dizaines de millions de personnes qui y ont laissé l’empreinte de leurs rêves, leurs attentes, leurs espoirs et leurs peines. À Lourdes convergent toutes les fragilités, toutes les pauvretés. Le sanctuaire est un refuge pour les pèlerins qui se mettent à nu, au propre – dans les piscines où ils se plongent dévêtus – comme au figuré – dans ce rapport direct, presque charnel à la Vierge.
Réalisateurs | Thierry Demaizière, Alban Teurlai |
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Depuis les fameuses apparitions mariales qui se seraient manifestées devant une jeune paysanne près de la grotte de Lourdes en 1858, l’Église catholique a recensé 70 miracles survenus en ces lieux. Un chiffre dérisoire considérant les millions de pèlerin.e.s qui chaque année viennent s’y recueillir, porté.e.s par la foi et habité.e.s par l’espoir d’une vie meilleure. Beaucoup d’appelé.e.s mais peu d’élu.e.s, à la loto des miracles…
Ici, on n’échappe pas aux carcans imposés par l’institution, pas plus qu’à la récupération commerciale – tous les produits dérivés inimaginables y sont vendus, jusqu’à l’eau de cette grotte qu’on écoule par gallons. S’il est facile de considérer ce haut lieu du tourisme religieux avec condescendance, le regard que posent les cinéastes est ici tout autre. Ils y captent l’importance du rituel, le sens du sacré, les liens entre soignant.e.s et soigné.e.s, les échanges et complicités apportant réconfort, consolation et répit. Lourdes devient, l’espace de quelque temps, un condensé d’humanité où toutes les souffrances se rencontrent, toutes les joies aussi. Un film tout en pudeur qui nous offre un accès privilégié dans l’intimité de ces personnes en quête d’apaisement. À défaut de nous faire croire aux miracles, Lourdes nous dévoile le besoin – presque viscéral – pour l’être humain de s’autoriser à y croire.
Jason Burnham
Coordonnateur de programmation de Tënk
Depuis les fameuses apparitions mariales qui se seraient manifestées devant une jeune paysanne près de la grotte de Lourdes en 1858, l’Église catholique a recensé 70 miracles survenus en ces lieux. Un chiffre dérisoire considérant les millions de pèlerin.e.s qui chaque année viennent s’y recueillir, porté.e.s par la foi et habité.e.s par l’espoir d’une vie meilleure. Beaucoup d’appelé.e.s mais peu d’élu.e.s, à la loto des miracles…
Ici, on n’échappe pas aux carcans imposés par l’institution, pas plus qu’à la récupération commerciale – tous les produits dérivés inimaginables y sont vendus, jusqu’à l’eau de cette grotte qu’on écoule par gallons. S’il est facile de considérer ce haut lieu du tourisme religieux avec condescendance, le regard que posent les cinéastes est ici tout autre. Ils y captent l’importance du rituel, le sens du sacré, les liens entre soignant.e.s et soigné.e.s, les échanges et complicités apportant réconfort, consolation et répit. Lourdes devient, l’espace de quelque temps, un condensé d’humanité où toutes les souffrances se rencontrent, toutes les joies aussi. Un film tout en pudeur qui nous offre un accès privilégié dans l’intimité de ces personnes en quête d’apaisement. À défaut de nous faire croire aux miracles, Lourdes nous dévoile le besoin – presque viscéral – pour l’être humain de s’autoriser à y croire.
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