Il s’agit d’un portrait d’un âge de la vie : 16/18 ans. À cet âge-là, si on a de la chance, on est au lycée. Ici, on est à Ivry et on discute entre les cours, même parfois pendant les cours. Assis dans le couloir, ou dehors sur un banc, ou sur le parapet avec vue sur la ville, les jeunes gens dialoguent à deux ou à trois. Ils découvrent leurs histoires respectives, celles dont ils héritent, racontent leur famille, leurs passions et aussi leur solitude. À cet âge-là, chacun voit le moment où il faudra quitter la famille, quand elle existe… ou la fuir encore plus quand elle est toute cassée. Être seul, c’est bien et c’est mal. On cherche, on en discute.
Réalisateur | Claire Simon |
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Est-ce que la solitude fait réfléchir? Claire Simon provoque des dialogues entre de jeunes lycéens autour de quelques thèmes: la famille, l'amour, l'avenir. Mais le point de départ, c'est la solitude. Et cette expérience qui unissait au départ la réalisatrice sexagénaire et ces jeunes de 16 à 18 ans, elle a permis de faire émerger tout un monde qui n'existait alors pas dans l'espace de l'école. Les histoires familiales se dévoilent; les histoires d'exil, de déracinement, les fractures créées par l'émigration, la pauvreté et la parole qui ne passe pas entre les parents et leurs enfants. Une écoute émerge; la curiosité de se savoir si différents et pourtant de se reconnaître dans les sentiments évoqués. L'ignorance des blessures de l'autre et la surprise de la découvrir. Les murs du silence qui vacillent et dans les yeux du témoin, la reconnaissance de sa souffrance. Et la solitude de sa condition est ainsi rompue pour un moment: dans la rencontre permise par ce dialogue rare, permis -créé?- par la caméra
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
Est-ce que la solitude fait réfléchir? Claire Simon provoque des dialogues entre de jeunes lycéens autour de quelques thèmes: la famille, l'amour, l'avenir. Mais le point de départ, c'est la solitude. Et cette expérience qui unissait au départ la réalisatrice sexagénaire et ces jeunes de 16 à 18 ans, elle a permis de faire émerger tout un monde qui n'existait alors pas dans l'espace de l'école. Les histoires familiales se dévoilent; les histoires d'exil, de déracinement, les fractures créées par l'émigration, la pauvreté et la parole qui ne passe pas entre les parents et leurs enfants. Une écoute émerge; la curiosité de se savoir si différents et pourtant de se reconnaître dans les sentiments évoqués. L'ignorance des blessures de l'autre et la surprise de la découvrir. Les murs du silence qui vacillent et dans les yeux du témoin, la reconnaissance de sa souffrance. Et la solitude de sa condition est ainsi rompue pour un moment: dans la rencontre permise par ce dialogue rare, permis -créé?- par la caméra
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk