La réalisatrice Medhin Tewolde Serrano a environ sept ans lorsque, pour la première fois, elle entend quelqu'un dans la rue lui crier « negra ». Ce jour-là, elle découvre qu’elle est noire — et les rires autour d’elle lui font rapidement comprendre que ce n’est sans doute pas une bonne chose… À travers les récits de cinq femmes d’ascendance africaine vivant au Mexique, _Negra_ explore ce que signifie habiter le corps d’une femme noire dans un pays qui invisibilise souvent leur existence. Le film dévoile le racisme qu'elles subissent au quotidien, tout en mettant en lumière les processus de résistance et d'acceptation de soi, et les stratégies pour transcender les stéréotypes et célébrer son identité.
Réalisateur | Medhin Tewolde Serrano |
Acteur | Sylvie Lapointe |
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Ce film aborde de front la condition d’être femme, femme noire, et femme noire au Mexique. La réalisatrice Medhin Tewolde Serrano part de sa propre histoire pour aller à la rencontre de femmes dans différentes régions du pays : elle les approche de manière intime et sensible, et explore la manière dont la descendance africaine est perçue dans un contexte culturel où la peau foncée demeure marginalisée, invisibilisée, dévalorisée. Ensemble, elles interrogent les récits intimes et les ruptures biographiques qui marquent l’intériorisation de la racisation.
L'une des forces du film est de nommer ce que charrie encore aujourd’hui la société : « être noire, c’est quelque chose de mal ». Mais le film va au-delà du constat. Il questionne les structures idéologiques qui imposent l’idée qu’il faut se conformer à une norme pour appartenir au collectif. Puis, avec sensibilité et puissance, il ouvre un espace de réappropriation pour ces femmes. Le film devient un outil de transformation et de résistance, une invitation à faire de l’érotisme, du corps, de la couleur de peau, un pouvoir.
« C’est pour toi, pour moi, pour toutes », dit la cinéaste, qui dédie son film à sa fille – comme un geste de transmission, un espoir d’avenir réinventé. Un film nécessaire, bouleversant, porteur d’une force politique et intime rare sur la question encore si présente du racisme.
Sylvie Lapointe
Cinéaste
Ce film aborde de front la condition d’être femme, femme noire, et femme noire au Mexique. La réalisatrice Medhin Tewolde Serrano part de sa propre histoire pour aller à la rencontre de femmes dans différentes régions du pays : elle les approche de manière intime et sensible, et explore la manière dont la descendance africaine est perçue dans un contexte culturel où la peau foncée demeure marginalisée, invisibilisée, dévalorisée. Ensemble, elles interrogent les récits intimes et les ruptures biographiques qui marquent l’intériorisation de la racisation.
L'une des forces du film est de nommer ce que charrie encore aujourd’hui la société : « être noire, c’est quelque chose de mal ». Mais le film va au-delà du constat. Il questionne les structures idéologiques qui imposent l’idée qu’il faut se conformer à une norme pour appartenir au collectif. Puis, avec sensibilité et puissance, il ouvre un espace de réappropriation pour ces femmes. Le film devient un outil de transformation et de résistance, une invitation à faire de l’érotisme, du corps, de la couleur de peau, un pouvoir.
« C’est pour toi, pour moi, pour toutes », dit la cinéaste, qui dédie son film à sa fille – comme un geste de transmission, un espoir d’avenir réinventé. Un film nécessaire, bouleversant, porteur d’une force politique et intime rare sur la question encore si présente du racisme.
Sylvie Lapointe
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