Un jeune homme parcourt l'Amérique en sautant d'un train de marchandises à l'autre. Tel un beatnik des temps modernes, ce passager clandestin nous mène sur les chemins de son errance à la recherche d'espaces de liberté.
Director | Amélie Hardy |
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Amélie Hardy actualise par son film la question posée à Jack Kerouac en 1958 lors d’une conférence à la Brandeis University : "Is there a beat generation ?" Alors posée par le modérateur comme un symptôme de l’aliénation ressentie par plusieurs jeunes tentant de s’adapter aux standards d’une société anxiogène, Hardy fait de même en faisant débuter son film par des images de son protagoniste au travail, dans un cubicule déshumanisé et froid de téléphoniste. Le reste du film agit en écho aux mots, cette fois, de Ginsberg, qui accompagnent en voix-off les pérégrinations bienheureuses de son personnage. Dans son fameux poème “America”, Ginsberg adresse à l’Amérique à la fois son profond désarroi et ses critiques acerbes d’une société militarisée, paranoïaque, ultraindividualiste et obsédée par le travail et le rendement. Difficile de croire qu’”America” ne résonne pas aujourd’hui chez plusieurs… et que l’idéal défendu par la beat generation ne soit pas en train de renaître sur les cendres d’une génération sacrifiée sur l’autel du néolibéralisme et d’une société de l’hyper - hyperperformance, hyperindividualisme, hyperconsommation. Que cette nouvelle génération céleste rêve et crée de manière aussi jouissive et totale que ses prédécesseures et l’avenir paraîtra déjà plus rose.
“ America I’m putting my queer shoulder to the wheel ”
Naomie Décarie-Daigneault
Tënk's Artistic Director
Amélie Hardy actualise par son film la question posée à Jack Kerouac en 1958 lors d’une conférence à la Brandeis University : "Is there a beat generation ?" Alors posée par le modérateur comme un symptôme de l’aliénation ressentie par plusieurs jeunes tentant de s’adapter aux standards d’une société anxiogène, Hardy fait de même en faisant débuter son film par des images de son protagoniste au travail, dans un cubicule déshumanisé et froid de téléphoniste. Le reste du film agit en écho aux mots, cette fois, de Ginsberg, qui accompagnent en voix-off les pérégrinations bienheureuses de son personnage. Dans son fameux poème “America”, Ginsberg adresse à l’Amérique à la fois son profond désarroi et ses critiques acerbes d’une société militarisée, paranoïaque, ultraindividualiste et obsédée par le travail et le rendement. Difficile de croire qu’”America” ne résonne pas aujourd’hui chez plusieurs… et que l’idéal défendu par la beat generation ne soit pas en train de renaître sur les cendres d’une génération sacrifiée sur l’autel du néolibéralisme et d’une société de l’hyper - hyperperformance, hyperindividualisme, hyperconsommation. Que cette nouvelle génération céleste rêve et crée de manière aussi jouissive et totale que ses prédécesseures et l’avenir paraîtra déjà plus rose.
“ America I’m putting my queer shoulder to the wheel ”
Naomie Décarie-Daigneault
Tënk's Artistic Director
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