_Il n’y aura plus de nuit_ s’appuie sur des vidéos captées par les caméras thermiques utilisées par les armées américaine et française en Afghanistan, en Irak ou en Syrie. En détournant ces images des discours de propagande dans lesquels elles s'inscrivent habituellement, le film interroge les dérives du désir de voir lorsqu’il s’exerce sans limites, ouvrant ainsi une réflexion sur les nouveaux paradigmes de la guerre moderne.
Réalisateur | Éléonore Weber |
Acteur | Charlotte Lehoux |
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Dans Il n’y aura plus de nuit, tout est une question de regard. Un regard sans cesse inassouvi, un regard meurtrier, un regard punitif et à jamais impuni. La réalisatrice établit un dispositif glaçant par sa simplicité alors que nous ne voyons qu’à travers les caméras fixées sur des drones, des hélicoptères ou des satellites déployés par l’armée française et américaine lors d’opérations militaires en Irak, au Pakistan et en Afghanistan. Par ces caméras qui scrutent pour tuer, il devient clair que ce qui filme est aussi ce qui donne la mort. En nous confrontant à cet œil qui voit tout, cet œil qui surveille et assassine sans délibération aucune, Il n’y aura plus de nuit nous confronte aussi au pouvoir de l’image et à son potentiel infini de violence. Les vies ne sont plus que signatures thermiques aux vagues silhouettes humaines. La caméra n’est plus qu’arme de guerre.
Charlotte Lehoux
Programmatrice
Dans Il n’y aura plus de nuit, tout est une question de regard. Un regard sans cesse inassouvi, un regard meurtrier, un regard punitif et à jamais impuni. La réalisatrice établit un dispositif glaçant par sa simplicité alors que nous ne voyons qu’à travers les caméras fixées sur des drones, des hélicoptères ou des satellites déployés par l’armée française et américaine lors d’opérations militaires en Irak, au Pakistan et en Afghanistan. Par ces caméras qui scrutent pour tuer, il devient clair que ce qui filme est aussi ce qui donne la mort. En nous confrontant à cet œil qui voit tout, cet œil qui surveille et assassine sans délibération aucune, Il n’y aura plus de nuit nous confronte aussi au pouvoir de l’image et à son potentiel infini de violence. Les vies ne sont plus que signatures thermiques aux vagues silhouettes humaines. La caméra n’est plus qu’arme de guerre.
Charlotte Lehoux
Programmatrice
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