Le compositeur britannique Fred Frith, né en 1949, a reçu une formation classique. Pourtant, c'est la guitare électrique qui a révélé sa virtuosité, sa fantaisie, son exceptionnelle capacité d'improvisation. Les rockers le prennent pour un jazzman, les jazzmen pour un rocker, et ses amis pour un homme libre, tout simplement. Frith, en effet, se joue des genres comme des frontières. Ce film le traque de Saint-Rémy-de-Provence à New York, en passant par Tokyo, Vérone, Leipzig, Londres, Zurich. À chaque étape correspond une rencontre, toujours révélatrice, souvent surprenante. Frith et ses improbables guitares possèdent le don de dialoguer avec le monde, qu'il soit humain ou tout simplement bruyant.
Réalisateurs | Nicolas Humbert, Werner Penzel |
Acteur | Jean-Philippe Desrochers |
Partager sur |
Tourné en 16 mm, dans un superbe noir et blanc, Step Across the Border permet d'entrer dans l'univers créatif de Fred Frith, figure importante de la musique expérimentale, et de la faune éclectique qui gravite autour de lui, dont le Québécois René Lussier et l'Américain John Zorn. On note aussi la présence à l’écran, de manière anonyme et brève, de deux artistes marquants du 20e siècle : le cinéaste Jonas Mekas et le photographe Robert Frank, tous deux Étatsuniens d'adoption et décédés en 2019.
Bien que le film ne s'articule pas autour de la parole de Frith, il est intéressant d'entendre le musicien - qui avait d'abord une formation en musique classique - évoquer sa découverte, fondamentale, du blues et parler de l'influence d'Henri Cartier-Bresson sur sa pensée. En parfaite adéquation avec leur sujet, les réalisateurs captent et magnifient divers sons par les moyens propres au cinéma. Grâce à un habile travail de montage visuel et sonore, certaines séquences du film prennent des allures de symphonie bruitiste mémorable.
Jean-Philippe Desrochers
Critique
Tourné en 16 mm, dans un superbe noir et blanc, Step Across the Border permet d'entrer dans l'univers créatif de Fred Frith, figure importante de la musique expérimentale, et de la faune éclectique qui gravite autour de lui, dont le Québécois René Lussier et l'Américain John Zorn. On note aussi la présence à l’écran, de manière anonyme et brève, de deux artistes marquants du 20e siècle : le cinéaste Jonas Mekas et le photographe Robert Frank, tous deux Étatsuniens d'adoption et décédés en 2019.
Bien que le film ne s'articule pas autour de la parole de Frith, il est intéressant d'entendre le musicien - qui avait d'abord une formation en musique classique - évoquer sa découverte, fondamentale, du blues et parler de l'influence d'Henri Cartier-Bresson sur sa pensée. En parfaite adéquation avec leur sujet, les réalisateurs captent et magnifient divers sons par les moyens propres au cinéma. Grâce à un habile travail de montage visuel et sonore, certaines séquences du film prennent des allures de symphonie bruitiste mémorable.
Jean-Philippe Desrochers
Critique
FR-Step Across the Border
EN-Step Across the Border