En 1967, Michael Snow réalise _Wavelength_, un film qui capte l'attention du public et de la critique par son formalisme, sa bande sonore et sa longue traversée d'un espace, devenant instantanément un classique du cinéma d'avant-garde. Trente-six ans plus tard, Snow imagine une nouvelle œuvre en numérisant le matériel original et en proposant des simultanéités plutôt que les progressions séquentielles du premier film. _WVLNT_ est composé de trois superpositions inaltérées de sons et d'images, offrant une expérience visuelle et auditive totalement nouvelle.
Réalisateur | Michael Snow |
Acteur | Aaditya Aggarwal |
Partager sur |
Dans cette itération remixée de l'œuvre Wavelength (1967) de Michael Snow, souvent citée et largement célébrée, trois superpositions ondulent et rendent perceptible la tension qui active les plans des limites intérieures, par ailleurs animées - portes, fenêtres, cabines et murs. Fluctuant dans leurs états fixes, les images à la fois stationnaires et tendues de Snow sont rythmées par une stridence aiguë qui résonne progressivement, semblable à celle d'une théière sifflante, brûlante, bouillonnante, réclamant de l'air. S'enfonçant plus profondément dans l’expression, le cadre immobile de Snow porte les marques picturales de la lumière du jour et du coucher du soleil. Le temps ralentit, s'arrête, vacille, dans une frénésie vibrante, une luminescence semblable à une flamme naissant dans le centre aigu de son cadre. Lorsque les environs visibles sont ignorées, on se rend compte que l'on est entièrement absorbé par le sensorium exigeant de l'œuvre, sa dissolution filmique, sa puissance déclinante, le tout étant répétitivement évocateur et, en fin de compte, inoubliable.
Aaditya Aggarwal
Coordonnateur des collections et de la programmation
CFMDC
Dans cette itération remixée de l'œuvre Wavelength (1967) de Michael Snow, souvent citée et largement célébrée, trois superpositions ondulent et rendent perceptible la tension qui active les plans des limites intérieures, par ailleurs animées - portes, fenêtres, cabines et murs. Fluctuant dans leurs états fixes, les images à la fois stationnaires et tendues de Snow sont rythmées par une stridence aiguë qui résonne progressivement, semblable à celle d'une théière sifflante, brûlante, bouillonnante, réclamant de l'air. S'enfonçant plus profondément dans l’expression, le cadre immobile de Snow porte les marques picturales de la lumière du jour et du coucher du soleil. Le temps ralentit, s'arrête, vacille, dans une frénésie vibrante, une luminescence semblable à une flamme naissant dans le centre aigu de son cadre. Lorsque les environs visibles sont ignorées, on se rend compte que l'on est entièrement absorbé par le sensorium exigeant de l'œuvre, sa dissolution filmique, sa puissance déclinante, le tout étant répétitivement évocateur et, en fin de compte, inoubliable.
Aaditya Aggarwal
Coordonnateur des collections et de la programmation
CFMDC
Français
English