Les films d'Alanis Obomsawin

Les films d'Alanis Obomsawin

Alanis Obomsawin est l’une des cinéastes les plus prolifiques du cinéma canadien, et l’une de ses plus grandes documentaristes. Animée depuis plus de 50 ans d’une mission cruciale, elle réalise des films relatant la vie et les préoccupations des Premières Nations en donnant la parole aux membres des différentes communautés autochtones. Aujourd’hui âgée de 90 ans, infatigable force de la nature, elle poursuit son œuvre toujours aussi nécessaire.

À son titre de cinéaste, on peut également ajouter ceux de chanteuse, conteuse, militante et artiste visuelle. C’est que les talents d’Alanis Obomsawin dépassent tous les cadres et peuvent être mis au profit de tout ce qui travaille à la survivance des Premières Nations. Elle-même forcée de vivre en dehors de sa communauté dès l’âge de 10 ans, elle gardera les mémoires et les traces des siens dans les contes et légendes qu’elle se remémorera, exilée à Trois-Rivières.

Elle débarque à l’ONF en 1967 sur l’invitation des producteurs Joe Koenig et Bob Verrall qui la découvrent à la télévision. Elle y travaille d’abord comme conseillère avant de réaliser sa première œuvre en 1971, Christmas at Moose Factory. Inlassablement, Alanis Obomsawin traque les histoires, les destins, les fiertés et les peines des communautés autochtones d’un bout à l’autre du pays. Elle écrit ainsi, film par film, des bribes de l’histoire contemporaine des Autochtones, dont les tentatives d’acculturation ont mené à un désastre humain aux conséquences incalculables. 

L’œuvre d’Alanis Obomsawin est absolument unique dans l’histoire du cinéma mondial. Militante, engagée, elle aura contribué à changer des lois. Profondément humaniste et empathique, elle aura permis d’humaniser des peuples qui étaient la proie des pires préjugés aux moments les plus sombres et racistes de l’histoire canadienne. Didactique et claire, elle aura participé à l’écriture d’une histoire en marge de l’histoire officielle, enrichissant les réalités historiques et déconstruisant les mythes fondateurs reposant sur la destruction. Puissante et poétique, elle aura également offert à plusieurs générations d’Autochtones la possibilité de se réapproprier leurs images, leurs nations, leurs imaginaires et leurs mots. Un tel corpus devrait être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dans le cadre de cette rétrospective, Tënk met de l’avant cinq œuvres qui permettent une première incursion dans les riches et éblouissantes cultures de différentes nations, sans jamais éluder les difficultés qu’elles continuent de traverser. On y trouvera autant de révolte que de beauté, autant de colère que d’amour, sur le vaste et périlleux chemin qui mène à la guérison et à la réconciliation.

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