• C’est une bonne journée

C’est une bonne journée


Un court récit déconstruit sur la dépression et la santé mentale d’une femme qui boit.

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Réalisateurs

Françoise DugréJohanne Fournier

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Johanne et Françoise mettent en scène un film à facettes, à double tranchant, tout en retenue et en douceur; de la tendresse avec mordant. Sous la banalité du quotidien, tant d’émotions contenues.

Une bonne journée, parfois, c’est juste cela : réussir à se lever, s’habiller, sortir dehors, laisser les enfants aller, prendre un moment pour soi, éviter de se noyer. Boire trop, chercher l’oubli, se dégoûter; prendre conscience de cet état pour le dépasser. Comment sortir du mal être? Qu’est-ce qui nous raccroche à la vie? Quand on a enfin un instant à soi, comment le remplir?

La caméra demeure pudique, nous amenant peu à peu nous identifier à cette femme, qu’on découvre par petits traits. Filmant d’abord les pieds, d’entrée de jeu dans un moment intime, nous suivons pas à pas sa routine. Mettre en scène ce moment d’indécision vestimentaire en fractionnant le corps nous éloigne du male gaze; il n’est pas question ici de désir lié à ce corps qui choisit ses vêtements, mais un lien à une personne, avec qui on s’identifie, et qui traduit cet état d’esprit du moment où on se choisit une apparence pour la journée. En fonction de quoi choisit-on? Ou de qui? « Mes yeux d’asphalte, ma moustache, ma bouche dégoût » : le regard de la femme nous transperce; son choix est fait, son armure est mise.

Hors de son regard, les fillettes se saisissent des vêtements délaissés, du maquillage qui traîne. Elles se déguisent et se parent; s’habiller est un jeu, les étoffes n’ont de fonction que ludique. Et pourtant elles chuchotent : elles « ne dérangent pas ».

Habilement, les réalisatrices nous donnent des clés, par un montage parallèle de regards entre la femme et la fillette. Quel est leur lien? Mère et fille? Présent et passé? Présent et futur? À nous d’inventer la réponse.

Ce film est construit autour du regard : regard sur soi et regard qui transperce. Appel à l’aide ou accusation? Appel d’espoir, appel d’amour. Le film se conclut sur un sourire, presque un rire, apaisé.

 

Anne-Marie Bouchard
Cinéaste

 


  • Français

    Français


    Langue : Français
  • Année 1984
  • Pays Québec
  • Durée 10
  • Producteur Vidéo Femmes
  • Langue Français
  • Résumé court Un court récit déconstruit sur la dépression et la santé mentale d’une femme qui boit.

Johanne et Françoise mettent en scène un film à facettes, à double tranchant, tout en retenue et en douceur; de la tendresse avec mordant. Sous la banalité du quotidien, tant d’émotions contenues.

Une bonne journée, parfois, c’est juste cela : réussir à se lever, s’habiller, sortir dehors, laisser les enfants aller, prendre un moment pour soi, éviter de se noyer. Boire trop, chercher l’oubli, se dégoûter; prendre conscience de cet état pour le dépasser. Comment sortir du mal être? Qu’est-ce qui nous raccroche à la vie? Quand on a enfin un instant à soi, comment le remplir?

La caméra demeure pudique, nous amenant peu à peu nous identifier à cette femme, qu’on découvre par petits traits. Filmant d’abord les pieds, d’entrée de jeu dans un moment intime, nous suivons pas à pas sa routine. Mettre en scène ce moment d’indécision vestimentaire en fractionnant le corps nous éloigne du male gaze; il n’est pas question ici de désir lié à ce corps qui choisit ses vêtements, mais un lien à une personne, avec qui on s’identifie, et qui traduit cet état d’esprit du moment où on se choisit une apparence pour la journée. En fonction de quoi choisit-on? Ou de qui? « Mes yeux d’asphalte, ma moustache, ma bouche dégoût » : le regard de la femme nous transperce; son choix est fait, son armure est mise.

Hors de son regard, les fillettes se saisissent des vêtements délaissés, du maquillage qui traîne. Elles se déguisent et se parent; s’habiller est un jeu, les étoffes n’ont de fonction que ludique. Et pourtant elles chuchotent : elles « ne dérangent pas ».

Habilement, les réalisatrices nous donnent des clés, par un montage parallèle de regards entre la femme et la fillette. Quel est leur lien? Mère et fille? Présent et passé? Présent et futur? À nous d’inventer la réponse.

Ce film est construit autour du regard : regard sur soi et regard qui transperce. Appel à l’aide ou accusation? Appel d’espoir, appel d’amour. Le film se conclut sur un sourire, presque un rire, apaisé.

 

Anne-Marie Bouchard
Cinéaste

 


  • Français

    Français


    Langue : Français
  • Année 1984
  • Pays Québec
  • Durée 10
  • Producteur Vidéo Femmes
  • Langue Français
  • Résumé court Un court récit déconstruit sur la dépression et la santé mentale d’une femme qui boit.

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