L’histoire d’une mère décédée quatre ans après avoir donné naissance à son fils unique, d’un père qui l’a élevé à travers le deuil et le trauma, et d’un garçon perdu dans la forêt.
Réalisateur | Vivien Forsans |
Acteur | Rémi Journet |
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Par l’animation, le cinéaste permet de créer une présence-absence qui se matérialise dans le lien. Non pas seulement au travers de la conversation entre un père et son fils, ou par ces photographies qui s’articulent autour de dessins, mais dans la pollinisation qui est faite au travers de ces différents éléments. Cette matérialité frictionnelle permet de sortir de l’intime et du cathartique, car elle est l’expression de la violence créatrice d’être avec autrui. C’est la naissance du deuxième prénom, celui qui n’est pas donné mais présenté à l’autre, offert d’une voix, de gestes et de sensibilités. Ce regard porté sur soi et son histoire rebalance alors les cartes du temps : nous ne sommes plus dans un passé, présent ou futur emmurés, mais bel et bien dans une enjambée, l’avenir comme la seconde suivante, celle qui nous rapproche du sortir de la forêt. Cet horizon instable et ombragé - car inconnu -, mais ô combien vivant!
« Bien sûr demeuraient nouées ces écharpes multiples, les souvenirs, mais c’était comme s’il fallait désormais que le passé puisse luire aussi chamarré, aussi intense que le présent où ils n’étaient plus là. » (Alain Damasio, La horde du contrevent.)
Rémi Journet
Assistant éditorial de Tënk Canada
Par l’animation, le cinéaste permet de créer une présence-absence qui se matérialise dans le lien. Non pas seulement au travers de la conversation entre un père et son fils, ou par ces photographies qui s’articulent autour de dessins, mais dans la pollinisation qui est faite au travers de ces différents éléments. Cette matérialité frictionnelle permet de sortir de l’intime et du cathartique, car elle est l’expression de la violence créatrice d’être avec autrui. C’est la naissance du deuxième prénom, celui qui n’est pas donné mais présenté à l’autre, offert d’une voix, de gestes et de sensibilités. Ce regard porté sur soi et son histoire rebalance alors les cartes du temps : nous ne sommes plus dans un passé, présent ou futur emmurés, mais bel et bien dans une enjambée, l’avenir comme la seconde suivante, celle qui nous rapproche du sortir de la forêt. Cet horizon instable et ombragé - car inconnu -, mais ô combien vivant!
« Bien sûr demeuraient nouées ces écharpes multiples, les souvenirs, mais c’était comme s’il fallait désormais que le passé puisse luire aussi chamarré, aussi intense que le présent où ils n’étaient plus là. » (Alain Damasio, La horde du contrevent.)
Rémi Journet
Assistant éditorial de Tënk Canada
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