Une oeuvre de musique électroacoustique du compositeur Félix-Antoine Morin créée à partir d’enregistrements faits en Inde du Nord en 2013.
Réalisateur | Félix-Antoine Morin |
Acteur | Jenny Cartwright |
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Pendant trois mois, Félix-Antoine Morin parcourt l’Inde. Il dira : « Quand j’étais là-bas, j’avais toujours un micro qui sortait de mon sac. » À la fin de son séjour et d’un impressionnant travail de captation, il a amassé suffisamment de sons pour créer un paysage sonore envoûtant où le sacré se mêle au profane. Dans les premières minutes, l’appel du muezzin laisse place à des chiens qu’on imagine errants. De là, l’incroyable pouvoir évocateur du son fait le reste et tisse une riche trame narrative qui nous transporte d’un lieu à l’autre – un marché, un désert, le plus grand rassemblement religieux du monde, les flammes des crémations qui se succèdent – pendant que les drones lient savamment le tout.
On dit souvent, pour distinguer l’art radiophonique du documentaire sonore, que ce dernier est un cinéma qui se passe d’images. C’est particulièrement le cas avec Le jeu des miroirs de Kali. À mi-chemin entre le documentaire ethnographique et l’art sonore, cette longue pièce de field recording est un essai sur l’acte d’observer (des phénomènes que l’on ne comprend pas toujours) qui n’est pas sans rappeler le travail de Félix Blume.
À écouter au casque, évidemment, et – surtout – les yeux bien fermés.
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
Pendant trois mois, Félix-Antoine Morin parcourt l’Inde. Il dira : « Quand j’étais là-bas, j’avais toujours un micro qui sortait de mon sac. » À la fin de son séjour et d’un impressionnant travail de captation, il a amassé suffisamment de sons pour créer un paysage sonore envoûtant où le sacré se mêle au profane. Dans les premières minutes, l’appel du muezzin laisse place à des chiens qu’on imagine errants. De là, l’incroyable pouvoir évocateur du son fait le reste et tisse une riche trame narrative qui nous transporte d’un lieu à l’autre – un marché, un désert, le plus grand rassemblement religieux du monde, les flammes des crémations qui se succèdent – pendant que les drones lient savamment le tout.
On dit souvent, pour distinguer l’art radiophonique du documentaire sonore, que ce dernier est un cinéma qui se passe d’images. C’est particulièrement le cas avec Le jeu des miroirs de Kali. À mi-chemin entre le documentaire ethnographique et l’art sonore, cette longue pièce de field recording est un essai sur l’acte d’observer (des phénomènes que l’on ne comprend pas toujours) qui n’est pas sans rappeler le travail de Félix Blume.
À écouter au casque, évidemment, et – surtout – les yeux bien fermés.
Jenny Cartwright
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