L'histoire de trois Syriens, depuis leur rencontre en 2002 sur les marches de leur université à Damas, jusqu'à l'arrestation de deux d'entre eux en avril 2012 par le régime d'al-Assad. Trois intellectuels de Damas réfugiés en Occident, devenus activistes un peu malgré eux, qui partagent leurs souvenirs et cheminements jusqu'à la révolution syrienne.
Réalisateur | Emmanuelle Gibello |
Acteur | Jenny Cartwright |
Partager sur |
*Loin derrière j’ai laissé mon jasmin* est une œuvre singulière. D’abord, parce qu’elle mêle fiction, entrevues et création sonore dans un docu-fiction abouti au cœur duquel la recherche formelle est aussi riche que le sujet lui-même.
Singulière parce qu’elle existe également comme performance, et qu'Emmanuelle Gibello - qui en signe la conception, l’écriture, les entretiens et la composition - a aussi développé l’instrument de musique unique, le Molf et ses toupies, qui tisse la trame sur laquelle Keenana, Maher et Gonny se racontent.
La musique, enregistrée en binaural sur un système quadriphonique, devient paysage sonore et se substitue aux bombes et aux horreurs de la guerre en faisant ressentir jusque dans le bas-ventre - mais sans les faire entendre - l’incarcération, la torture, la dictature. Le français, l’anglais et l’arabe s’y mêlent et deviennent eux aussi des éléments musicaux : il est possible qu’on ne comprenne pas tout. Tout comprendre du vécu des réfugié.e.s politiques est de toute manière une impossibilité.
Sobre et poétique, ce morceau raconte, en mots et en non-dits, l’exil, les traumatismes et - surtout - la résilience.
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
*Loin derrière j’ai laissé mon jasmin* est une œuvre singulière. D’abord, parce qu’elle mêle fiction, entrevues et création sonore dans un docu-fiction abouti au cœur duquel la recherche formelle est aussi riche que le sujet lui-même.
Singulière parce qu’elle existe également comme performance, et qu'Emmanuelle Gibello - qui en signe la conception, l’écriture, les entretiens et la composition - a aussi développé l’instrument de musique unique, le Molf et ses toupies, qui tisse la trame sur laquelle Keenana, Maher et Gonny se racontent.
La musique, enregistrée en binaural sur un système quadriphonique, devient paysage sonore et se substitue aux bombes et aux horreurs de la guerre en faisant ressentir jusque dans le bas-ventre - mais sans les faire entendre - l’incarcération, la torture, la dictature. Le français, l’anglais et l’arabe s’y mêlent et deviennent eux aussi des éléments musicaux : il est possible qu’on ne comprenne pas tout. Tout comprendre du vécu des réfugié.e.s politiques est de toute manière une impossibilité.
Sobre et poétique, ce morceau raconte, en mots et en non-dits, l’exil, les traumatismes et - surtout - la résilience.
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio