Un voyage magique sur les vestiges d'un chemin de fer à voie étroite dans le sud-est de la Norvège. Grâce à une technique d'animation spécialement développée, et filmé en pellicule grand format, le film nous conduit à toute vitesse sur les rails de la _Tertitten_, autrefois ligne secondaire du chemin de fer principal reliant Oslo et Stockholm.
Réalisateur | Morten Skallerud |
Acteur | Emmanuel Bernier |
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Depuis qu’il a eu la chance, enfant, de fréquenter un cinéma équipé d’un projecteur grand format (du genre IMAX), le cinéaste norvégien Morten Skallerud rêvait de réaliser lui-même une telle œuvre. Rêve qu’il atteignît avec Une année au long de la route abandonnée (1991), pour lequel il développa une technique de cinéma inédite, l'« animation de la nature », dont l’effet épique est grandement tributaire des dimensions de grand format (nous présentons le film et décrivons en détail sa technique ici). Une dizaine d’années plus tard, Skallerud reprend l’aventure avec la traversée d’une ancienne ligne de train partiellement abandonnée et transformée en musée ferroviaire.
Rêve d’enfant, technique de prise de vue inédite, déplacement en train… Tous les ingrédients pour nous replonger fin XIXe, dans les débuts de ce fantasmagorique septième art. Septième art dont l’histoire, contrairement à une voie ferrée, est loin d’être linéaire. Revenir à ces formes de cinéma plus brutes — et innover à partir d’elles — c’est de réussir à subjuguer le public contemporain, hyper-conscient des codes audiovisuels, plongé, voire aveuglé par ce trop-plein d'images, comme l’exprime notre Bernard Émond national (Il y a trop d’images, 2011). Avec la balade en train de Skallerud, on retrouve cette impression joyeuse, celle de se rappeler, lorsqu’on retrouve un lieu d’enfance, d’y avoir été tout petit… Et comme c’était grand!
Emmanuel Bernier
Responsable des acquisitions chez Tënk
et drôle d'oiseau
Depuis qu’il a eu la chance, enfant, de fréquenter un cinéma équipé d’un projecteur grand format (du genre IMAX), le cinéaste norvégien Morten Skallerud rêvait de réaliser lui-même une telle œuvre. Rêve qu’il atteignît avec Une année au long de la route abandonnée (1991), pour lequel il développa une technique de cinéma inédite, l'« animation de la nature », dont l’effet épique est grandement tributaire des dimensions de grand format (nous présentons le film et décrivons en détail sa technique ici). Une dizaine d’années plus tard, Skallerud reprend l’aventure avec la traversée d’une ancienne ligne de train partiellement abandonnée et transformée en musée ferroviaire.
Rêve d’enfant, technique de prise de vue inédite, déplacement en train… Tous les ingrédients pour nous replonger fin XIXe, dans les débuts de ce fantasmagorique septième art. Septième art dont l’histoire, contrairement à une voie ferrée, est loin d’être linéaire. Revenir à ces formes de cinéma plus brutes — et innover à partir d’elles — c’est de réussir à subjuguer le public contemporain, hyper-conscient des codes audiovisuels, plongé, voire aveuglé par ce trop-plein d'images, comme l’exprime notre Bernard Émond national (Il y a trop d’images, 2011). Avec la balade en train de Skallerud, on retrouve cette impression joyeuse, celle de se rappeler, lorsqu’on retrouve un lieu d’enfance, d’y avoir été tout petit… Et comme c’était grand!
Emmanuel Bernier
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