Bella et Vipulan ont 16 ans, une génération persuadée que leur avenir est menacé. Changement climatique, sixième extinction de masse des espèces… d’ici cinquante ans, leur monde pourrait devenir inhabitable. Ils ont beau alerter mais rien ne change vraiment. Alors ils décident de remonter à la source du problème : notre relation au monde vivant.
Réalisateur | Cyril Dion |
Acteur | Sylvie Lapointe |
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Animal fait partie d’une espèce filmique déjà bien établie qui dénonce en faisant appel à des images-chocs de ravages environnementaux. D’ailleurs, il aurait pu porter le titre « L’effet humain » puisqu’il enquête sur la part anthropique de ces dégâts, et ce, dans plusieurs pays.
Mais ces expositions aux images augmentent-elles ou atrophient-elles notre sensibilité aux nombreux problèmes? Quelques fois, j’ai l’impression que nous avons développé des pare-chocs solides aux drames écologiques, que nous avons fait croitre des insensibilités difficiles à déboulonner et surtout, que nous avons développé des allergies aux compréhensions des phénomènes complexes.
Il m’a semblé qu’Animal « interpellait » le film Composer les mondes par ce constat d’un des deux jeunes protagonistes de 16 ans qui guide le film : « Comprendre est tout aussi important qu’agir. On ne peut pas agir si nous ne comprenons pas le problème. Parce qu’on pourrait le faire au mauvais moment et au mauvais endroit » .
Visionnez Animal en premier lieu et pistez cette crise de la sensibilité que Baptiste Morizot (philosophe et protagoniste) entend comme un appauvrissement de tout ce que nous pouvons sentir, percevoir, et surtout comprendre de nos relations à l’égard du vivant. Or, comment nous resensibiliser afin de recomposer des mondes plus viables pour les animaux, les plantes et les humains?
Sylvie Lapointe
Cinéaste
Animal fait partie d’une espèce filmique déjà bien établie qui dénonce en faisant appel à des images-chocs de ravages environnementaux. D’ailleurs, il aurait pu porter le titre « L’effet humain » puisqu’il enquête sur la part anthropique de ces dégâts, et ce, dans plusieurs pays.
Mais ces expositions aux images augmentent-elles ou atrophient-elles notre sensibilité aux nombreux problèmes? Quelques fois, j’ai l’impression que nous avons développé des pare-chocs solides aux drames écologiques, que nous avons fait croitre des insensibilités difficiles à déboulonner et surtout, que nous avons développé des allergies aux compréhensions des phénomènes complexes.
Il m’a semblé qu’Animal « interpellait » le film Composer les mondes par ce constat d’un des deux jeunes protagonistes de 16 ans qui guide le film : « Comprendre est tout aussi important qu’agir. On ne peut pas agir si nous ne comprenons pas le problème. Parce qu’on pourrait le faire au mauvais moment et au mauvais endroit » .
Visionnez Animal en premier lieu et pistez cette crise de la sensibilité que Baptiste Morizot (philosophe et protagoniste) entend comme un appauvrissement de tout ce que nous pouvons sentir, percevoir, et surtout comprendre de nos relations à l’égard du vivant. Or, comment nous resensibiliser afin de recomposer des mondes plus viables pour les animaux, les plantes et les humains?
Sylvie Lapointe
Cinéaste
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