Exploitation des énergies fossiles, révolution industrielle, taylorisme, agriculture intensive... Depuis deux siècles, le progrès et la croissance ont durablement altéré l'état de la planète. Retour sur la façon dont le monde est entré dans l'anthropocène, ère débutée quand les activités humaines ont commencé à affecter l'écosystème terrestre d'une façon significative.
Réalisateur | Jean-Robert Viallet |
Acteur | Sylvie Lapointe |
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Nommer clairement les causes qui nous ont menés à cette ère anthropocène est manifestement la première marche vers un autre monde; toutefois, y revoir les articulations historiques entre elles, dans cette ère industrielle mondialisée, est fondamental. Sans nous écraser, ce film scénarise une chronologie des actes humains des trois siècles derniers, un scène-à-scène saisissant le rôle, loin d’être secondaire, du charbon, de la déforestation, du pétrole, du chimique, des pesticides, de la surconsommation industrielle et individuelle, etc. Les effets ont surpassé les forces géophysiques et créé des impacts indéniables sur les écosystèmes terrestres menant à cette ère anthropocène à scène.
Je remercie donc les artisans derrière ce film de nous avoir réitéré ces marqueurs historiques et de nous surligner que ce ne sont pas des détails de l'histoire, mais le résultat d’une pensée univoque et hégémonique qui alimente les scènes du progrès. Aucun régime autre que le capitalisme n’a été si ravageur pour la biodiversité; les humains ont mangé et mangent la Terre sans s’arrêter.
Parallèlement, alimentons-nous d’une Donna J. Haraway (Vivre avec le trouble, 2023) qui cherche à « calmer la tempête et reconstruire des lieux paisibles » tout en nous invitant à faire face au trouble que nous avons créé; ce que ce film fait grandement.
Sylvie Lapointe
Cinéaste
Nommer clairement les causes qui nous ont menés à cette ère anthropocène est manifestement la première marche vers un autre monde; toutefois, y revoir les articulations historiques entre elles, dans cette ère industrielle mondialisée, est fondamental. Sans nous écraser, ce film scénarise une chronologie des actes humains des trois siècles derniers, un scène-à-scène saisissant le rôle, loin d’être secondaire, du charbon, de la déforestation, du pétrole, du chimique, des pesticides, de la surconsommation industrielle et individuelle, etc. Les effets ont surpassé les forces géophysiques et créé des impacts indéniables sur les écosystèmes terrestres menant à cette ère anthropocène à scène.
Je remercie donc les artisans derrière ce film de nous avoir réitéré ces marqueurs historiques et de nous surligner que ce ne sont pas des détails de l'histoire, mais le résultat d’une pensée univoque et hégémonique qui alimente les scènes du progrès. Aucun régime autre que le capitalisme n’a été si ravageur pour la biodiversité; les humains ont mangé et mangent la Terre sans s’arrêter.
Parallèlement, alimentons-nous d’une Donna J. Haraway (Vivre avec le trouble, 2023) qui cherche à « calmer la tempête et reconstruire des lieux paisibles » tout en nous invitant à faire face au trouble que nous avons créé; ce que ce film fait grandement.
Sylvie Lapointe
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