Churchill, au Manitoba, est une destination de choix pour prendre en photo les ours polaires. Mais que voient les ours quand ils nous regardent? *Nuisance Bear* inverse le regard et dévoile une course à obstacles où les ours doivent éviter les touristes-paparazzis et les agents de protection de la faune pour accomplir leur migration automnale.
Réalisateurs | Jack Weisman, Gabriela Osio Vanden |
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« Chaque automne, les touristes affluent à Churchill, dans le Manitoba, pour observer les ours polaires en liberté pendant leur migration annuelle. »
Ainsi débute Nuisance Bear, avec ces mots qui nous serviront de seule mise en contexte du film. D’une certaine façon, ce court métrage constitue une véritable antithèse aux documentaires télévisuels de type Planet Earth. Si nous retrouvons dans ce film d’ours nuisibles les mêmes qualités formelles que dans les émissions de NatGeo, à savoir des mouvements de caméra effectués avec une précision franchement chirurgicale et un traitement sonore immaculé, les jeunes cinéastes laissent tomber la narration abondante au profit de la force inhérente de leurs images. Le résultat en est un qui oscille entre commentaire comique et ironie tragique, alors que s’entrecoupent des plans d’ours tentant tant bien que mal de vivre leur vie quotidienne et des citoyen.ne.s qui habitent la ville fantomatique de Churchill. On assiste à un désolant paradoxe, alors que les humains, affluant par centaines pour organiser des circuits safari et tenter de photographier ces « dangereux prédateurs », habituent par le fait même les ours à leur présence et détruisent leur écosystème. En ce sens, qui est venu en premier? L’ours ou la foule? C’est qui, la vraie nuisance?
Jean-François Vaudrin
Responsable des acquisitions chez Tënk
et critique de cinéma
« Chaque automne, les touristes affluent à Churchill, dans le Manitoba, pour observer les ours polaires en liberté pendant leur migration annuelle. »
Ainsi débute Nuisance Bear, avec ces mots qui nous serviront de seule mise en contexte du film. D’une certaine façon, ce court métrage constitue une véritable antithèse aux documentaires télévisuels de type Planet Earth. Si nous retrouvons dans ce film d’ours nuisibles les mêmes qualités formelles que dans les émissions de NatGeo, à savoir des mouvements de caméra effectués avec une précision franchement chirurgicale et un traitement sonore immaculé, les jeunes cinéastes laissent tomber la narration abondante au profit de la force inhérente de leurs images. Le résultat en est un qui oscille entre commentaire comique et ironie tragique, alors que s’entrecoupent des plans d’ours tentant tant bien que mal de vivre leur vie quotidienne et des citoyen.ne.s qui habitent la ville fantomatique de Churchill. On assiste à un désolant paradoxe, alors que les humains, affluant par centaines pour organiser des circuits safari et tenter de photographier ces « dangereux prédateurs », habituent par le fait même les ours à leur présence et détruisent leur écosystème. En ce sens, qui est venu en premier? L’ours ou la foule? C’est qui, la vraie nuisance?
Jean-François Vaudrin
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