En quelques mois, le camp de réfugiés de Kutupalong est devenu le plus grand du monde. À l'abri des regards, 700 000 personnes de la minorité musulmane Rohingya ont fui le Myanmar en 2017 pour échapper au génocide et demander l'asile au Bangladesh. Prisonniers d'une crise humanitaire majeure mais peu médiatisée, Kalam, Mohammad, Montas et d'autres exilés veulent faire entendre leur voix. Entre poésie et cauchemars, distribution de nourriture et matchs de football, ils témoignent de leurs réalités quotidiennes et des fantômes de leurs souvenirs passés. Autour d'eux, le spectre de l'errance, de l'attente, de la disparition. Dans ce lieu presque hors de l'espace et du temps, est-il encore possible d'exister ?
Réalisateur | Mélanie Carrier & Olivier Higgins |
Partager sur |
Dans Errance sans retour, nous partons de Kalam, adolescent résilient, hanté par ce qu’il a fui et qui l’habite toujours lors de ses terreurs nocturnes. L’on est bercé par ses poèmes comme fil d’Ariane vers tous ceux et celles qui résident au camp de réfugié.e.s de Kutupalong, rescapé.e.s d’atrocités et à l’arrêt dans cette prison à ciel ouvert. Maintenant, c’est l’attente d’un avenir sans véritable possible, autant pour chaque famille individuellement que pour le peuple des Rohingyas, apatrides, sans passeport et nationalité, n’existant pas aux yeux du monde.
Mais la vie s’oppose aux fantômes. C’est par le biais des enfants qu’elle s’infiltre et continue malgré tout. Dans la promiscuité des uns des autres jaillit le vivant, que ce soit par une partie de soccer dans une flaque d’eau, des cerfs-volants libres dans le ciel ou une danse improvisée sur la simple musique d’un cellulaire. L’on oscille donc entre gravité et moments de vie, réalisme et poésie, pénombre et lumière. Mélanie Carrier et Olivier Higgins, en collaboration avec le photographe Renaud Philippe, livrent une œuvre sensible, aux accents impressionnistes, remplie d’humanité.
Nora Burlet
Chargée de projet, volet professionnel
Carrousel international du film de Rimouski
Dans Errance sans retour, nous partons de Kalam, adolescent résilient, hanté par ce qu’il a fui et qui l’habite toujours lors de ses terreurs nocturnes. L’on est bercé par ses poèmes comme fil d’Ariane vers tous ceux et celles qui résident au camp de réfugié.e.s de Kutupalong, rescapé.e.s d’atrocités et à l’arrêt dans cette prison à ciel ouvert. Maintenant, c’est l’attente d’un avenir sans véritable possible, autant pour chaque famille individuellement que pour le peuple des Rohingyas, apatrides, sans passeport et nationalité, n’existant pas aux yeux du monde.
Mais la vie s’oppose aux fantômes. C’est par le biais des enfants qu’elle s’infiltre et continue malgré tout. Dans la promiscuité des uns des autres jaillit le vivant, que ce soit par une partie de soccer dans une flaque d’eau, des cerfs-volants libres dans le ciel ou une danse improvisée sur la simple musique d’un cellulaire. L’on oscille donc entre gravité et moments de vie, réalisme et poésie, pénombre et lumière. Mélanie Carrier et Olivier Higgins, en collaboration avec le photographe Renaud Philippe, livrent une œuvre sensible, aux accents impressionnistes, remplie d’humanité.
Nora Burlet
Chargée de projet, volet professionnel
Carrousel international du film de Rimouski
FR - Errance dans retour
EN - Errance sans retour