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Certains de mes amis


Image de couverture Certains de mes amis

Sept portraits de personnes qui se révèlent dans leur travail ou leur vie quotidienne. Sept manières d’être présent au monde, à la vie. Des gens exceptionnels parce qu’ils sont comme tout le monde.



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Réalisateurs

Catherine MartinCatherine Martin

Acteurs

Claire ValadeClaire Valade

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Dans ce documentaire de près de deux heures, tout en douceur et en délicatesse, il ne se passe presque rien, les silences abondent, les plans fixes en longueur dominent et, pourtant, on éprouve tout sauf de l’ennui et le temps passe comme par magie — preuve que l’action à tout prix est loin d’être seul gage de fascination et d’intérêt. Avec son doigté et sa subtilité habituels, la cinéaste québécoise Catherine Martin filme avec une simplicité confondante et un attachement palpable sept de ses ami·e·s, dans un désir visible de partager tout bonnement, avec sincérité, son admiration, son estime et son respect pour ces sept individus — sept artistes — aussi exceptionnel·le·s qu’ordinaires. L’exceptionnel saute aux yeux à voir les nombreux exemples de leur travail que la réalisatrice choisit de montrer à l’écran. L’ordinaire, quant à lui, est souligné par l’approche littérale du portrait que Catherine Martin brosse de chacune de ces personnes, les filmant immobiles de plain-pied ou en plan américain, dans des poses traditionnellement associées à la portraiture classique de la peinture et de la photographie — assis ou debout, dans des attitudes détendues, le regard droit dans l’appareil, sans expression particulière, laissant ainsi les spectateur·trice·s lire leurs âmes au gré de leurs propres impressions des personnages et de leur environnement respectif. Voilà des gens comme nous, nous dit-elle.

On pourrait croire que de filmer ses ami·e·s serait un exercice en futilité, de nature relativement individualiste, puisque tourné sur des goûts, des intérêts, des sentiments trop personnels. Et pourtant, comme cela se produit souvent lorsqu’un tel sujet tombe entre les mains d’un·e artiste véritable qui maîtrise admirablement le langage de son médium, l’intime s’ouvre à l’universel et crée un film porté par la grâce. Certains de mes amis propose ainsi un rythme très particulier, très lent, rempli de poses et de pauses qui tissent une cadence comme une sorte de flux et de reflux, ponctuant le fil narratif de façon générale, mais aussi chacun des sept tableaux vivants créés autour des sept personnalités rencontrées, de moments de contemplation et de méditation, donnant à l’ensemble le battement d’une respiration. Une œuvre calme, sereine, qui fait du bien en ces temps incertains.

 

Claire Valade
Critique et programmatrice




 

Présenté en collaboration avec

 


  • Français

    Français

    1h56

    Langue : Français
  • English

    English

    1h56

    Langue : English
  • Année 2017
  • Pays Québec
  • Durée 116
  • Producteur Les Films de l'Autre
  • Langue Français
  • Sous-titres Anglais
  • Résumé court Sept portraits de personnes qui se révèlent dans leur travail ou leur vie quotidienne.
  • Ordre 3

Dans ce documentaire de près de deux heures, tout en douceur et en délicatesse, il ne se passe presque rien, les silences abondent, les plans fixes en longueur dominent et, pourtant, on éprouve tout sauf de l’ennui et le temps passe comme par magie — preuve que l’action à tout prix est loin d’être seul gage de fascination et d’intérêt. Avec son doigté et sa subtilité habituels, la cinéaste québécoise Catherine Martin filme avec une simplicité confondante et un attachement palpable sept de ses ami·e·s, dans un désir visible de partager tout bonnement, avec sincérité, son admiration, son estime et son respect pour ces sept individus — sept artistes — aussi exceptionnel·le·s qu’ordinaires. L’exceptionnel saute aux yeux à voir les nombreux exemples de leur travail que la réalisatrice choisit de montrer à l’écran. L’ordinaire, quant à lui, est souligné par l’approche littérale du portrait que Catherine Martin brosse de chacune de ces personnes, les filmant immobiles de plain-pied ou en plan américain, dans des poses traditionnellement associées à la portraiture classique de la peinture et de la photographie — assis ou debout, dans des attitudes détendues, le regard droit dans l’appareil, sans expression particulière, laissant ainsi les spectateur·trice·s lire leurs âmes au gré de leurs propres impressions des personnages et de leur environnement respectif. Voilà des gens comme nous, nous dit-elle.

On pourrait croire que de filmer ses ami·e·s serait un exercice en futilité, de nature relativement individualiste, puisque tourné sur des goûts, des intérêts, des sentiments trop personnels. Et pourtant, comme cela se produit souvent lorsqu’un tel sujet tombe entre les mains d’un·e artiste véritable qui maîtrise admirablement le langage de son médium, l’intime s’ouvre à l’universel et crée un film porté par la grâce. Certains de mes amis propose ainsi un rythme très particulier, très lent, rempli de poses et de pauses qui tissent une cadence comme une sorte de flux et de reflux, ponctuant le fil narratif de façon générale, mais aussi chacun des sept tableaux vivants créés autour des sept personnalités rencontrées, de moments de contemplation et de méditation, donnant à l’ensemble le battement d’une respiration. Une œuvre calme, sereine, qui fait du bien en ces temps incertains.

 

Claire Valade
Critique et programmatrice




 

Présenté en collaboration avec

 


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    Durée : 1h56
    Langue : Français
    1h56
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    Durée : 1h56
    Langue : English
    1h56
  • Année 2017
  • Pays Québec
  • Durée 116
  • Producteur Les Films de l'Autre
  • Langue Français
  • Sous-titres Anglais
  • Résumé court Sept portraits de personnes qui se révèlent dans leur travail ou leur vie quotidienne.
  • Ordre 3

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