En perdant son emploi, un homme se voit dans l'obligation de demander de l'aide sociale. Il déménage dans un quartier où les loyers sont à la mesure de ses moyens. Il y découvre un monde dont il ne soupçonnait pas l'existence et qu'il n'arrive pas à comprendre. Il filme et enregistre des bribes de cette réalité qui l'entoure. Graduellement, il calque sans s'en rendre compte les comportements de ses voisins.
Réalisateurs | Robert Morin, Lorraine Dufour |
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Documenteur : (Cinéma) Canular qui tout en ayant l'apparence d'un vrai documentaire présente une histoire fictive ou défend une thèse farfelue.
L’histoire débute par cet avertissement : « Les éléments de ce film ont été trouvés dans une maison qui allait être démolie. »
S’ensuit le délire d'un jeune homme sans emploi qui filme de la fenêtre de son appartement les gens de son quartier. Incapable de sortir de chez lui, il capture du haut du troisième étage l’insoluble univers, habité de misère et de pauvreté du monde qui l’englobe. Pour se convaincre qu'il n'est pas en train de devenir fou, il se confie à une dame sur une ligne téléphonique de déprimés anonymes.
Par le pouvoir des images captées au fil des saisons, nous sommes happés par l’étrangeté de cette charge grandissante d’aliénation qui se mêle à la froideur et à la poudrerie de l’hiver. Le spectateur devient en quelque sorte le confident d'un personnage (joué en voix off par Morin lui-même) en chute libre.
Et tandis que le film progresse dans sa durée, on assiste à une hésitation, un passage marqué où le tandem Morin-Dufour vacille entre la fiction et le documentaire, probablement surpris par la force de ce réel dramatique qui se dresse au travers de cette fenêtre-caméra. Pour un temps, la narration laisse toute la place aux personnages qui surgissent au-delà des apparences. On est sur la ligne mince de cette impossibilité de faire cohabiter fiction et documentaire. Cependant, les cinéastes reviennent à la charge avec un montage liant le tout, véritable coup de génie puisque bien que fous, misérables, ou exclus de notre société, leurs personnages habitent l’espoir en devenant amour et amitié pour cet homme déséquilibré.
Film phare du Québec, construit avec trois fois rien, il a été et est encore source d’inspiration pour des biens des cinéastes de tout genre.
Christian Mathieu Fournier
Cinéaste
Documenteur : (Cinéma) Canular qui tout en ayant l'apparence d'un vrai documentaire présente une histoire fictive ou défend une thèse farfelue.
L’histoire débute par cet avertissement : « Les éléments de ce film ont été trouvés dans une maison qui allait être démolie. »
S’ensuit le délire d'un jeune homme sans emploi qui filme de la fenêtre de son appartement les gens de son quartier. Incapable de sortir de chez lui, il capture du haut du troisième étage l’insoluble univers, habité de misère et de pauvreté du monde qui l’englobe. Pour se convaincre qu'il n'est pas en train de devenir fou, il se confie à une dame sur une ligne téléphonique de déprimés anonymes.
Par le pouvoir des images captées au fil des saisons, nous sommes happés par l’étrangeté de cette charge grandissante d’aliénation qui se mêle à la froideur et à la poudrerie de l’hiver. Le spectateur devient en quelque sorte le confident d'un personnage (joué en voix off par Morin lui-même) en chute libre.
Et tandis que le film progresse dans sa durée, on assiste à une hésitation, un passage marqué où le tandem Morin-Dufour vacille entre la fiction et le documentaire, probablement surpris par la force de ce réel dramatique qui se dresse au travers de cette fenêtre-caméra. Pour un temps, la narration laisse toute la place aux personnages qui surgissent au-delà des apparences. On est sur la ligne mince de cette impossibilité de faire cohabiter fiction et documentaire. Cependant, les cinéastes reviennent à la charge avec un montage liant le tout, véritable coup de génie puisque bien que fous, misérables, ou exclus de notre société, leurs personnages habitent l’espoir en devenant amour et amitié pour cet homme déséquilibré.
Film phare du Québec, construit avec trois fois rien, il a été et est encore source d’inspiration pour des biens des cinéastes de tout genre.
Christian Mathieu Fournier
Cinéaste
fr - Le voleur vit en enfer
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