_Les souliers de Dorothée_ utilise le mode épistolaire pour nous dévoiler l’utopie intimiste d’une femme qui s’invente plusieurs personnages. Jacqueline Demers puis Karol Baker et enfin Kirick, prennent vie et chevauchent les âges à travers l’imaginaire de Dorothée. Réalisé dans le cadre des Correspondances d’Eastman, en 2005.
Réalisateurs | Claudie Lévesque, Claudie Lévesque |
Partager sur |
Une femme rêve qu’elle est Autre, mais rêve-t-elle vraiment? Nous sommes constamment habité·e·s par ces Autres, fantasmé·e·s, réel·le·s, rencontré·e·s ou fui·e·s. À la façon d’un discours intérieur, les Voix prennent place et se disputent la psyché. Pensées intrusives et affects inavouables, la dialectique du moi et de l’inconscient se livre à l’écran.
À travers l’évocation de trois figures distinctes, différentes étapes d’une vie de femme sont dévoilées. Une forme de pathologie se dessine, nourrie aux contes de fées, à l’ingénuité et au romanesque. Des déceptions se profilent. Serait-ce la mystique féminine? Celle qui enferme les femmes dans des châteaux chimériques et les garde prisonnières de rêves éveillés? La grandiosité de leur imagination n’a d’égal que les trahisons qu’elles rencontrent dans le monde matériel. La magie devient le rempart ultime contre les aspérités du réel, même si elles devront accepter un jour qu’il est temps d’inventer de nouveaux contes, qui parlent de leurs réalités propres, sans faux-fuyants ou désirs d’évasions enfantines. Elles le savent, mais prolongent un peu leur fuite imaginaire. Et elles se répètent d’ici là : « tiens bon ».
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
Une femme rêve qu’elle est Autre, mais rêve-t-elle vraiment? Nous sommes constamment habité·e·s par ces Autres, fantasmé·e·s, réel·le·s, rencontré·e·s ou fui·e·s. À la façon d’un discours intérieur, les Voix prennent place et se disputent la psyché. Pensées intrusives et affects inavouables, la dialectique du moi et de l’inconscient se livre à l’écran.
À travers l’évocation de trois figures distinctes, différentes étapes d’une vie de femme sont dévoilées. Une forme de pathologie se dessine, nourrie aux contes de fées, à l’ingénuité et au romanesque. Des déceptions se profilent. Serait-ce la mystique féminine? Celle qui enferme les femmes dans des châteaux chimériques et les garde prisonnières de rêves éveillés? La grandiosité de leur imagination n’a d’égal que les trahisons qu’elles rencontrent dans le monde matériel. La magie devient le rempart ultime contre les aspérités du réel, même si elles devront accepter un jour qu’il est temps d’inventer de nouveaux contes, qui parlent de leurs réalités propres, sans faux-fuyants ou désirs d’évasions enfantines. Elles le savent, mais prolongent un peu leur fuite imaginaire. Et elles se répètent d’ici là : « tiens bon ».
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
Français
English