Documentaire d’une grande richesse poétique, _Printemps_ est scénarisé, tourné, enregistré et monté par René Bail. Fort expérimental pour l’époque - notamment au plan de la bande sonore, brillamment conçue -, ce film évoque la saison printanière à travers la récolte des sucres.
Réalisateur | René Bail |
Partager sur |
Pour ce film créé en 1956, René Bail conçoit une bande sonore singulière à partir de chants et musiques folkloriques lors d’une « partie de sucre », rassemblement traditionnel pour les familles « canadiennes-françaises ». Au plan formel, le cinéaste innove en amorçant son film dans un long noir sonorisé par des voix et des instruments qui s’accordent. Dès qu’un homme se met à chanter, une première image apparaît. Se révèle un montage fluide où le naturel des dialogues se fait précurseur d’un cinéma dit « de vérité ». À mi-chemin entre réalisme ethnographique et expérimentation formelle, le film se termine sur un chant qui se fond lentement dans l’image jusqu’à disparaître. De ce silence émane la métaphore de ces temps anciens desquels nous sommes collectivement forgés, et dont le cinéma se fait le véhicule nostalgique d’une véritable poésie.
Pascale Ferland
Cinéaste, enseignante et programmatrice
Pour ce film créé en 1956, René Bail conçoit une bande sonore singulière à partir de chants et musiques folkloriques lors d’une « partie de sucre », rassemblement traditionnel pour les familles « canadiennes-françaises ». Au plan formel, le cinéaste innove en amorçant son film dans un long noir sonorisé par des voix et des instruments qui s’accordent. Dès qu’un homme se met à chanter, une première image apparaît. Se révèle un montage fluide où le naturel des dialogues se fait précurseur d’un cinéma dit « de vérité ». À mi-chemin entre réalisme ethnographique et expérimentation formelle, le film se termine sur un chant qui se fond lentement dans l’image jusqu’à disparaître. De ce silence émane la métaphore de ces temps anciens desquels nous sommes collectivement forgés, et dont le cinéma se fait le véhicule nostalgique d’une véritable poésie.
Pascale Ferland
Cinéaste, enseignante et programmatrice
FR - Printemps