Antonia est une chanteuse lyrique à la beauté sombre et exubérante. En réhabilitation suite à une tentative de suicide, tous ses liens familiaux semblent brisés. Mais sa soeur demeure profondément affectée par ce qui s’est passé. \_Sol negro\_ mêle la fiction, l’auto-ethnographie et la musique pour esquisser le portrait d’une artiste revenant parmi les vivants.
Réalisateur | Laura Huertas Millán |
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Après avoir réalisé une série de courts métrages sur « l’exotisme », la cinéaste franco-colombienne Laura Huertas Millán poursuit avec ce qu’elle nomme les « fictions ethnographiques », dont Sol negro est non seulement la première œuvre, mais aussi la plus personnelle. Renversant les prémices de l’ethnographie traditionnelle en tournant la caméra sur sa famille et sur elle-même, elle met en place une sorte de laboratoire de création où les personnes à l’écran collaborent à l’écriture, la production et l’image pour fictionnaliser leurs propres récits. L’auteure aborde ainsi sans les exhiber des questions complexes telles que la maladie mentale, les liens familiaux et la séparation, interrogeant sans réponses préconçues le microcosme d’une communauté de femmes qui lui est à la fois proche et mystérieuse. Mêlant superbement l’observation des gestes et des paroles intimes et les fulgurances théâtrales, Sol negro réinvente l’espace domestique et la filiation féminine comme des lieux de beauté et de résistance.
Charlotte Selb
Programmatrice et critique
Après avoir réalisé une série de courts métrages sur « l’exotisme », la cinéaste franco-colombienne Laura Huertas Millán poursuit avec ce qu’elle nomme les « fictions ethnographiques », dont Sol negro est non seulement la première œuvre, mais aussi la plus personnelle. Renversant les prémices de l’ethnographie traditionnelle en tournant la caméra sur sa famille et sur elle-même, elle met en place une sorte de laboratoire de création où les personnes à l’écran collaborent à l’écriture, la production et l’image pour fictionnaliser leurs propres récits. L’auteure aborde ainsi sans les exhiber des questions complexes telles que la maladie mentale, les liens familiaux et la séparation, interrogeant sans réponses préconçues le microcosme d’une communauté de femmes qui lui est à la fois proche et mystérieuse. Mêlant superbement l’observation des gestes et des paroles intimes et les fulgurances théâtrales, Sol negro réinvente l’espace domestique et la filiation féminine comme des lieux de beauté et de résistance.
Charlotte Selb
Programmatrice et critique