Paulo de Figueiredo, un mercenaire portugais de 66 ans s’exprime sur son passé et livre un récit personnel et officieux sur les conflits auxquels il a assisté dans divers pays et continents, à la marge de deux mondes : celui du pouvoir et celui des révolutions.
Réalisateur | Salomé Lamas |
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Captivante et inconfortable, l’image vénéneuse du film de Salomé Lamas érige la confession d’un homme seul, comme vecteur exclusif d’un long voyage dans les méandres sombres et secrets de l’Histoire.
Plongée dans l’expérience sans repentir d’un artisan de la guerre et de l’exécution, la cinéaste enregistre les mots dérangeants d’un simple soldat devenu, au gré des changements politiques, mercenaire, assassin et prisonnier.
Mais à la douloureuse question de la représentation et de l’évocation du traumatisme, impénétrable, se substitue peu à peu une collision inattendue entre fait et vérité personnelle, souvenir vécu et fantasme. Dès lors, à l’abri d’un dispositif dépouillé et isolé, presque de contrebande, la fiabilité et l'identité du protagoniste unique sont de plus en plus questionnées.
Entre sauts narratifs, ellipses et non-dits, le film de Salomé Lamas porte un regard à la fois trouble et insolite sur l’insoutenable violence criminelle des démocraties. Mais il exprime encore un questionnement essentiel sur le pouvoir et l’autorité du régime documentaire sur le spectateur, dont le rôle, actif, vise ici à interroger l’éthique et les failles du genre.
Confinés dans une pièce unique, le protagoniste et le spectateur nouent alors une relation filmée, entre celui qui conte le réel, et celui, à distance, qui interprète ce qu’il voit et entend.
Terence Chotard
Cinéaste
Captivante et inconfortable, l’image vénéneuse du film de Salomé Lamas érige la confession d’un homme seul, comme vecteur exclusif d’un long voyage dans les méandres sombres et secrets de l’Histoire.
Plongée dans l’expérience sans repentir d’un artisan de la guerre et de l’exécution, la cinéaste enregistre les mots dérangeants d’un simple soldat devenu, au gré des changements politiques, mercenaire, assassin et prisonnier.
Mais à la douloureuse question de la représentation et de l’évocation du traumatisme, impénétrable, se substitue peu à peu une collision inattendue entre fait et vérité personnelle, souvenir vécu et fantasme. Dès lors, à l’abri d’un dispositif dépouillé et isolé, presque de contrebande, la fiabilité et l'identité du protagoniste unique sont de plus en plus questionnées.
Entre sauts narratifs, ellipses et non-dits, le film de Salomé Lamas porte un regard à la fois trouble et insolite sur l’insoutenable violence criminelle des démocraties. Mais il exprime encore un questionnement essentiel sur le pouvoir et l’autorité du régime documentaire sur le spectateur, dont le rôle, actif, vise ici à interroger l’éthique et les failles du genre.
Confinés dans une pièce unique, le protagoniste et le spectateur nouent alors une relation filmée, entre celui qui conte le réel, et celui, à distance, qui interprète ce qu’il voit et entend.
Terence Chotard
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