Depuis quatre ans, le frère de la cinéaste Nika Khanjani est en cellule d’isolement dans une prison du Texas, sans que l’on sache exactement pourquoi ni quand il en sortira. Nika, elle, vit à Montréal, ce qui rend les visites compliquées. Alors il lui écrit, lui raconte son quotidien, l’aide à apprivoiser sa tristesse et sa solitude à elle. Des mots simples et tendres, sincères et bouleversants qui nous parviennent par la grâce d’une sublime voix off, tandis que l’écran s’emplit d’images et de sons de cette ville devenue vide, de ses couloirs de métro dépeuplés, de ses patinoires gelées et de ses ruelles enneigées.
Réalisateurs | Nika Khanjani, Nika Khanjani |
Acteurs | Christine Chevarie, Christine Chevarie |
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C’est un film poème.
La magnifique voix de la cinéaste nous lit les lettres écrites par son frère. Ces mots teintent toute notre perception de la réalité.
Des images impressionnistes nous plongent dans la subjectivité de la réalisatrice : des reflets de lumières sur le sol, des gens s’entraînant dans un parc l’automne, une petite main dans une grande. Ce sont des images du quotidien de la réalisatrice qui résonnent différemment sachant le confinement de son frère. Une ruelle de Montréal, si commune, évoque ici une liberté cruelle parce qu’inaccessible à l’autre.
Nika a choisi de créer un décalage entre les images et les ambiances sonores, rappelant le décalage entre la réalité et les pensées qui nous habitent. Le film nous plonge ainsi dans un temps non défini, comme si on perdait nous aussi, à l’instar du frère en isolement total, la notion du temps.
Le court métrage rappelle comment les autres, malgré leur absence, nous accompagnent toujours. Son frère écrit « Pourquoi suis-je ici? Pourquoi je suis encore ici? » Et on se demande comment vivre quand nos proches souffrent?
Nika explique que sa démarche artistique permet d’ « évoquer la manière dont les forces politiques et historiques influencent l’intériorité des êtres. » Ce film en est une preuve des plus touchantes.
Christine Chevarie
Cinéaste
C’est un film poème.
La magnifique voix de la cinéaste nous lit les lettres écrites par son frère. Ces mots teintent toute notre perception de la réalité.
Des images impressionnistes nous plongent dans la subjectivité de la réalisatrice : des reflets de lumières sur le sol, des gens s’entraînant dans un parc l’automne, une petite main dans une grande. Ce sont des images du quotidien de la réalisatrice qui résonnent différemment sachant le confinement de son frère. Une ruelle de Montréal, si commune, évoque ici une liberté cruelle parce qu’inaccessible à l’autre.
Nika a choisi de créer un décalage entre les images et les ambiances sonores, rappelant le décalage entre la réalité et les pensées qui nous habitent. Le film nous plonge ainsi dans un temps non défini, comme si on perdait nous aussi, à l’instar du frère en isolement total, la notion du temps.
Le court métrage rappelle comment les autres, malgré leur absence, nous accompagnent toujours. Son frère écrit « Pourquoi suis-je ici? Pourquoi je suis encore ici? » Et on se demande comment vivre quand nos proches souffrent?
Nika explique que sa démarche artistique permet d’ « évoquer la manière dont les forces politiques et historiques influencent l’intériorité des êtres. » Ce film en est une preuve des plus touchantes.
Christine Chevarie
Cinéaste
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