La nuit tombe. Il neige sur Montréal. Des gens font la file au bureau des objets perdus de la société des transports. Tous ont perdu un objet qui, quand on s’y attarde, devient le symbole d’une perte plus profonde. Un documentaire de création — par moment mélancolique, par moment festif, toujours amoureux — qui aide à traverser l’hiver.
Réalisateur | Jean-François Lesage |
Acteur | Colette Loumède |
Partager sur |
Un écran noir, le son d’une clarinette monte doucement.
Une minute, deux minutes passent, je me prête au jeu. « J’écoute » cet écran noir, je m’apaise, je me laisse glisser plus profondément dans mon siège. Une lueur ronde apparait derrière un voile de neige, la poudrerie blanche tombe doucement. C'est la ville, c’est ma ville, la nuit en noir et blanc, me voilà transportée au cœur d’un songe émouvant, tellement beau, parfois triste, mais si réconfortant.
L’art nous aide à vivre.
Certains films nous touchent plus que d’autres. Ces films-là sont peu nombreux. Et quand cela se produit, on sort de la salle de cinéma habité par des sensations mêlées. On vit ce petit moment pour soi. On voudrait égoïstement pouvoir le prolonger en le gardant pour nous, tout en marchant avec les amis vers le resto ou le bar du coin, où forcément les discussions autour du film croiseront les habituelles conversations sur la vie qui suit son cours. Mais on ne parviendra pas vraiment à exprimer ce qu’on a ressenti. On peut tenter de le nommer. Ça s’appelle une rencontre avec une œuvre.
Avez-vous un souvenir d’un moment dans votre vie où un tableau, une musique, un passage dans un film, vous a frappé fort, sans que vous vous y attendiez? Prière pour une mitaine perdue est un film coup de coeur pour moi. Pourquoi?
Dans une parfaite maîtrise de sa réalisation, le cinéaste dépose une seule question; qu’est-ce qu’on a perdu dans la vie qu’on aimerait retrouver? Tenter de répondre réellement à cette question nous amène forcément à plonger à l’intérieur de soi-même et nous dire... mais qu’est-ce qui compte finalement? Tout un programme.
Le film de Jean-François Lesage nous transporte dans un songe chaleureux, bouleversant de simplicité, révélant toute la fragilité des êtres humains que nous sommes lorsque nous faisons une place au partage et à l’écoute. Tout y est. Beauté des images, musique et conception sonore magnifique, intelligence et finesse du montage.
À voir et à revoir.
J’ai trois mitaines solitaires, sagement rangées dans un tiroir. Je sais maintenant pourquoi je les ai gardées toutes ces années.
Colette Loumède
Programmatrice documentaire
Rendez-Vous Québec Cinéma
Présenté en collaboration avec les
Un écran noir, le son d’une clarinette monte doucement.
Une minute, deux minutes passent, je me prête au jeu. « J’écoute » cet écran noir, je m’apaise, je me laisse glisser plus profondément dans mon siège. Une lueur ronde apparait derrière un voile de neige, la poudrerie blanche tombe doucement. C'est la ville, c’est ma ville, la nuit en noir et blanc, me voilà transportée au cœur d’un songe émouvant, tellement beau, parfois triste, mais si réconfortant.
L’art nous aide à vivre.
Certains films nous touchent plus que d’autres. Ces films-là sont peu nombreux. Et quand cela se produit, on sort de la salle de cinéma habité par des sensations mêlées. On vit ce petit moment pour soi. On voudrait égoïstement pouvoir le prolonger en le gardant pour nous, tout en marchant avec les amis vers le resto ou le bar du coin, où forcément les discussions autour du film croiseront les habituelles conversations sur la vie qui suit son cours. Mais on ne parviendra pas vraiment à exprimer ce qu’on a ressenti. On peut tenter de le nommer. Ça s’appelle une rencontre avec une œuvre.
Avez-vous un souvenir d’un moment dans votre vie où un tableau, une musique, un passage dans un film, vous a frappé fort, sans que vous vous y attendiez? Prière pour une mitaine perdue est un film coup de coeur pour moi. Pourquoi?
Dans une parfaite maîtrise de sa réalisation, le cinéaste dépose une seule question; qu’est-ce qu’on a perdu dans la vie qu’on aimerait retrouver? Tenter de répondre réellement à cette question nous amène forcément à plonger à l’intérieur de soi-même et nous dire... mais qu’est-ce qui compte finalement? Tout un programme.
Le film de Jean-François Lesage nous transporte dans un songe chaleureux, bouleversant de simplicité, révélant toute la fragilité des êtres humains que nous sommes lorsque nous faisons une place au partage et à l’écoute. Tout y est. Beauté des images, musique et conception sonore magnifique, intelligence et finesse du montage.
À voir et à revoir.
J’ai trois mitaines solitaires, sagement rangées dans un tiroir. Je sais maintenant pourquoi je les ai gardées toutes ces années.
Colette Loumède
Programmatrice documentaire
Rendez-Vous Québec Cinéma
Présenté en collaboration avec les
Français
English