Amina Arraf, jolie révolutionnaire américano-Syrienne, entame une relation érotique en ligne avec Sandra Bagaria, jeune professionnelle montréalaise, avant d’initier un blogue au nom provocateur de « A Gay Girl in Damascus » (Une fille gaie à Damas). Alors que la révolution syrienne se met en place, le succès du blogue est fulgurant. Mais c’est l'enlèvement d’Amina qui déclenche une mobilisation internationale pour la faire libérer. Tel un polar impliquant les services secrets et les grands médias du monde, le film nous conduit de San Francisco à Istanbul, de Washington à Tel Aviv, en passant par Beyrouth, à la rencontre des personnes qui ont joué un rôle clé dans cette histoire technologiquement unique à notre époque, celle des relations et de l’information virtuelles. "Le profil Amina" raconte une histoire d’amour à laquelle se superpose une enquête internationale, puis un dérapage médiatique et sociologique sans précédent.
Réalisateur | Sophie Deraspe |
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Sophie Deraspe semble fascinée par ce besoin de créer (ou de débusquer) des passages entre réalité et fiction. Le faux vient-il se superposer au vrai, ou vrai et faux ne sont-ils pas plutôt entrelacés, constamment en train de se régénérer mutuellement ? Chose certaine, l’attrait sexuel se nourrit de fantasmes. Et lorsque l’intimité sexuelle tente de se réaliser en ligne, l’imaginaire joue un rôle nécessaire. On peut supposer que moins l’accès au corps de l’autre est possible, plus cette évanescence demande à être comblée par la fictionnalisation de l’autre.
L’histoire d’Amina ajoute à ces prémisses la dimension de l’homosexualité féminine, le contexte d’un pays en guerre fort médiatisée (la Syrie), la mobilisation internationale pour libérer de prison une femme qui n’existe pas. Tout au long de ses développements rocambolesques, l'enquête menée dans le film met à jour réalités virtuelles et pièges réels de l’intimité sexuelle sur les médias socionumériques.
Diane Poitras
Cinéaste et professeure en pratiques documentaires
Sophie Deraspe semble fascinée par ce besoin de créer (ou de débusquer) des passages entre réalité et fiction. Le faux vient-il se superposer au vrai, ou vrai et faux ne sont-ils pas plutôt entrelacés, constamment en train de se régénérer mutuellement ? Chose certaine, l’attrait sexuel se nourrit de fantasmes. Et lorsque l’intimité sexuelle tente de se réaliser en ligne, l’imaginaire joue un rôle nécessaire. On peut supposer que moins l’accès au corps de l’autre est possible, plus cette évanescence demande à être comblée par la fictionnalisation de l’autre.
L’histoire d’Amina ajoute à ces prémisses la dimension de l’homosexualité féminine, le contexte d’un pays en guerre fort médiatisée (la Syrie), la mobilisation internationale pour libérer de prison une femme qui n’existe pas. Tout au long de ses développements rocambolesques, l'enquête menée dans le film met à jour réalités virtuelles et pièges réels de l’intimité sexuelle sur les médias socionumériques.
Diane Poitras
Cinéaste et professeure en pratiques documentaires