Les réseaux sociaux permettent aux réfugiés de suivre en temps réel les événements et les horreurs qui se produisent dans leurs pays d'origine. "Sand and Blood" est un film de montage fait à partir de vidéos d'amateurs tirées de diverses plateformes en ligne et narré par des réfugiés vivant actuellement en Autriche. Cette approche formelle offre une perspective nouvelle et intime sur l'histoire récente de la Syrie et de l'Irak: un montage d'images obsédantes de dévastation, de peur et de haine.
Réalisateurs | Matthias Krepp, Angelika Spangel |
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Pour faire surgir la parole de ces réfugiés, les réalisateurs ont eu l’intuition de les inviter à confronter leurs souvenirs à des images produites, non pas par des reporters, mais par d’autres témoins, comme eux, emportés dans la guerre. À travers les mouvements désordonnés des foules, à travers le chaos et les cris, ces vidéos, jetées sur le web, traduisent la perception et l’expérience personnelle de ceux qui tiennent la caméra. Dès lors, les scènes constituant le montage de ces « archives » vivantes apparaissent comme autant de bribes de journaux intimes, épars et anonymes. Si elles déclenchent bien sûr des émotions, elles révèlent aussi des pensées où les protagonistes à l’écran, derrière les caméras et en hors champ, cherchent à faire du sens avec cette immense catastrophe qui a pulvérisé leur enfance, leur famille et leur vie toute entière.
Diane Poitras
Cinéaste et professeure en pratiques documentaires
Pour faire surgir la parole de ces réfugiés, les réalisateurs ont eu l’intuition de les inviter à confronter leurs souvenirs à des images produites, non pas par des reporters, mais par d’autres témoins, comme eux, emportés dans la guerre. À travers les mouvements désordonnés des foules, à travers le chaos et les cris, ces vidéos, jetées sur le web, traduisent la perception et l’expérience personnelle de ceux qui tiennent la caméra. Dès lors, les scènes constituant le montage de ces « archives » vivantes apparaissent comme autant de bribes de journaux intimes, épars et anonymes. Si elles déclenchent bien sûr des émotions, elles révèlent aussi des pensées où les protagonistes à l’écran, derrière les caméras et en hors champ, cherchent à faire du sens avec cette immense catastrophe qui a pulvérisé leur enfance, leur famille et leur vie toute entière.
Diane Poitras
Cinéaste et professeure en pratiques documentaires
Fr-Sand and Blood
EN-Sand and blood