Dans un voyage aux limites de l’onirisme pour trouver là où il fait bon vivre, les multiples facettes de la banlieue se dévoilent à nous. Cette exploration déstabilisante d’un environnement en apparence serein nous transporte jusqu’à ce qui se cache derrière la façade.
Réalisateur | Guillaume Massie-Hamel |
Acteur | Yulia Kaiava |
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S’y (com)plaire ou s’en extraire? Là où il fait bon vivre nous suggère qu’un choix subsiste, car même si tout un appareil semble avoir été mis en œuvre pour les combler, les interstices abondent. Interstices, car malgré tous les efforts déployés par les aménageurs pour conditionner les imaginaires de ceux qui y résident, ça rate. Une ambivalence telle entre les objectifs projetés et les espaces vécus qu’un malaise s’infiltre. Une banalité inquiétante puisque rien n’est explicite. La partition semble presque se dérouler mécaniquement sous nos yeux : des pratiques récurrentes et millimétrées, des interactions calculées. Tout semble avoir été conçu de façon à clore les imaginaires, les délimiter, les cimenter : un écho à l’avancée progressive du front d'urbanisation qui érode peu à peu les dernières parcelles de verdure, ultimes vestiges à travers lesquels la nature peine à miroiter. Pourtant l'uniformité architecturale, l’atmosphère impersonnelle et la multiplicité de non-lieux représentent autant d'interstices, car nos individualités ne peuvent que s’affranchir des frontières que ce type de lieu nous impose. Là où il fait bon vivre explore ainsi à quel point la vacuité de ces espaces au sein desquels une « normalité » paraît régner est en réalité génératrice de secousses.
Yulia Kaiava
Assistante éditoriale de Tënk
S’y (com)plaire ou s’en extraire? Là où il fait bon vivre nous suggère qu’un choix subsiste, car même si tout un appareil semble avoir été mis en œuvre pour les combler, les interstices abondent. Interstices, car malgré tous les efforts déployés par les aménageurs pour conditionner les imaginaires de ceux qui y résident, ça rate. Une ambivalence telle entre les objectifs projetés et les espaces vécus qu’un malaise s’infiltre. Une banalité inquiétante puisque rien n’est explicite. La partition semble presque se dérouler mécaniquement sous nos yeux : des pratiques récurrentes et millimétrées, des interactions calculées. Tout semble avoir été conçu de façon à clore les imaginaires, les délimiter, les cimenter : un écho à l’avancée progressive du front d'urbanisation qui érode peu à peu les dernières parcelles de verdure, ultimes vestiges à travers lesquels la nature peine à miroiter. Pourtant l'uniformité architecturale, l’atmosphère impersonnelle et la multiplicité de non-lieux représentent autant d'interstices, car nos individualités ne peuvent que s’affranchir des frontières que ce type de lieu nous impose. Là où il fait bon vivre explore ainsi à quel point la vacuité de ces espaces au sein desquels une « normalité » paraît régner est en réalité génératrice de secousses.
Yulia Kaiava
Assistante éditoriale de Tënk
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