Dans toutes les métropoles, les prix de l’immobilier flambent. Classes moyennes et ouvriers sont poussés vers les banlieues alors que des fonds spéculatifs investissent l’immobilier. Sur les pas de Leilani Farha, rapporteuse spéciale de l’ONU, ce documentaire explique pourquoi il devient si onéreux de vivre dans nos villes.
Réalisateur | Fredrik Gertten |
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Que s’est-il donc passé avec nos villes pour qu’on n’ait plus les moyens de les habiter ? C’est la question qui préoccupe le réalisateur Fredrik Gertten et la protagoniste principale de son film, Leilani Farha, rapporteuse spéciale de l’ONU en matière de logement. Avec eux, nous faisons le tour du monde, cherchant à comprendre les rouages et les secrets du capitalisme immobilier mondialisé.
L’actualité de ce film est criante, alors que nous sommes témoins d’une surchauffe immobilière sans précédent et d’une crise du logement qui risque de devenir perpétuelle. Nous vous présentons ce film dans un élan presque désespéré de voir le cinéma documentaire politique remplir une de ses visées, de nous donner les outils sensibles et conceptuels nécessaires pour comprendre la réalité et la transformer. Cet état des lieux est certes le plus didactique de l’escale, mais il s’impose néanmoins comme un incontournable si l’on souhaite réellement réfléchir à la propagation épidémique du souci du toit.
Une des forces du film est sa manière de reconfigurer notre compréhension du rôle de la gentrification dans la crise du logement abordable. Ce concept de gentrification, qui cristallise une des perspectives les plus répandues sur la crise du logement abordable, devient périphérique à mesure que l’on découvre les forces derrière cette crise, qui concourent à ce que le logement ne soit plus un droit humain fondamental, mais un produit d’investissement. Si vous en aviez contre les cafés branchés et les bobos qui transfigurent votre quartier, préparez-vous, car c’est maintenant aux fonds d’investissement spéculatifs, aux criminels et aux paradis fiscaux que vous avez affaire.
Stéphanie Bourbeau
Professeure de philosophie
Que s’est-il donc passé avec nos villes pour qu’on n’ait plus les moyens de les habiter ? C’est la question qui préoccupe le réalisateur Fredrik Gertten et la protagoniste principale de son film, Leilani Farha, rapporteuse spéciale de l’ONU en matière de logement. Avec eux, nous faisons le tour du monde, cherchant à comprendre les rouages et les secrets du capitalisme immobilier mondialisé.
L’actualité de ce film est criante, alors que nous sommes témoins d’une surchauffe immobilière sans précédent et d’une crise du logement qui risque de devenir perpétuelle. Nous vous présentons ce film dans un élan presque désespéré de voir le cinéma documentaire politique remplir une de ses visées, de nous donner les outils sensibles et conceptuels nécessaires pour comprendre la réalité et la transformer. Cet état des lieux est certes le plus didactique de l’escale, mais il s’impose néanmoins comme un incontournable si l’on souhaite réellement réfléchir à la propagation épidémique du souci du toit.
Une des forces du film est sa manière de reconfigurer notre compréhension du rôle de la gentrification dans la crise du logement abordable. Ce concept de gentrification, qui cristallise une des perspectives les plus répandues sur la crise du logement abordable, devient périphérique à mesure que l’on découvre les forces derrière cette crise, qui concourent à ce que le logement ne soit plus un droit humain fondamental, mais un produit d’investissement. Si vous en aviez contre les cafés branchés et les bobos qui transfigurent votre quartier, préparez-vous, car c’est maintenant aux fonds d’investissement spéculatifs, aux criminels et aux paradis fiscaux que vous avez affaire.
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