S'inspirant de la riche mythologie du Ghana, ce court métrage envoûtant combine des éléments semi-autobiographiques de la vie de la cinéaste avec le folklore local afin de raconter l'histoire d'une jeune Américaine retournant en Afrique de l'Ouest pour les funérailles de son père.
Réalisateur | Akosua Adoma Owusu |
Acteurs | Badewa Ajibade, Badewa Ajibade |
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Kwaku Ananse est un film de folklore africain semi-autobiographique réalisé par la cinéaste ghanéenne-américaine renommée Akosua Adoma Owusu. Il s’inspire du conte traditionnel ouest-africain mettant en scène un être mi-homme, mi-araignée, qui tente de rassembler toute la sagesse du monde mais finit par tout perdre dans un moment de colère. Situé au Ghana, le film suit le parcours d’une femme africaine vivant à l’étranger qui revient dans son pays natal pour les funérailles de son père. Confrontée à des questions profondes sur son identité, son lien avec sa terre d’origine, sa famille et une culture qui lui semble presque étrangère, elle décide d’explorer le monde spirituel pour en apprendre davantage sur ses racines et sur elle-même, en recherchant la présence de son père.
Ce film remarquable d’Adoma Owusu se distingue par la manière dont il intègre à la fois la perspective de la diaspora et celle du pays d’origine dans sa narration. Le thème du retour de l’immigrant·e est central, mais il ne prend tout son sens qu’en contraste avec ce qui est perçu comme local. Les sentiments de déracinement, d’entre-deux, de non-appartenance et de perte résonnent fortement, non seulement pour les immigrant·e·s africain·e·s vivant en Occident, mais aussi pour les Afro-descendant·e·s du monde entier. Il y a une attraction vers la terre natale, mais aussi une résistance à son égard, car un pays paternel ou maternel peut sembler étranger après une longue séparation.
Le recours au mysticisme africain et aux contes traditionnels pour tenter de comprendre ses relations avec la culture, les sien·ne·s et la terre ancestrale est un élément fondamental du film. À la fin, la protagoniste retourne dans son pays d’adoption. Mais retourne-t-elle chez elle ou quitte-t-elle son véritable foyer? Au-delà de l’approche hybride et singulière d’Adoma Owusu, la beauté de Kwaku Ananse réside dans sa capacité à laisser le spectateur méditer sur une question essentielle.
Badewa Ajibade
Programmateur invité
Kwaku Ananse est un film de folklore africain semi-autobiographique réalisé par la cinéaste ghanéenne-américaine renommée Akosua Adoma Owusu. Il s’inspire du conte traditionnel ouest-africain mettant en scène un être mi-homme, mi-araignée, qui tente de rassembler toute la sagesse du monde mais finit par tout perdre dans un moment de colère. Situé au Ghana, le film suit le parcours d’une femme africaine vivant à l’étranger qui revient dans son pays natal pour les funérailles de son père. Confrontée à des questions profondes sur son identité, son lien avec sa terre d’origine, sa famille et une culture qui lui semble presque étrangère, elle décide d’explorer le monde spirituel pour en apprendre davantage sur ses racines et sur elle-même, en recherchant la présence de son père.
Ce film remarquable d’Adoma Owusu se distingue par la manière dont il intègre à la fois la perspective de la diaspora et celle du pays d’origine dans sa narration. Le thème du retour de l’immigrant·e est central, mais il ne prend tout son sens qu’en contraste avec ce qui est perçu comme local. Les sentiments de déracinement, d’entre-deux, de non-appartenance et de perte résonnent fortement, non seulement pour les immigrant·e·s africain·e·s vivant en Occident, mais aussi pour les Afro-descendant·e·s du monde entier. Il y a une attraction vers la terre natale, mais aussi une résistance à son égard, car un pays paternel ou maternel peut sembler étranger après une longue séparation.
Le recours au mysticisme africain et aux contes traditionnels pour tenter de comprendre ses relations avec la culture, les sien·ne·s et la terre ancestrale est un élément fondamental du film. À la fin, la protagoniste retourne dans son pays d’adoption. Mais retourne-t-elle chez elle ou quitte-t-elle son véritable foyer? Au-delà de l’approche hybride et singulière d’Adoma Owusu, la beauté de Kwaku Ananse réside dans sa capacité à laisser le spectateur méditer sur une question essentielle.
Badewa Ajibade
Programmateur invité
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