Chaque portrait de cette série est constitué d'un entretien entre Alain Cavalier et une femme exerçant un métier rare ou en voie de disparition. Sur leur lieu de travail, elles évoquent leur métier et ses techniques, leur formation et leur histoire, leurs goûts et leur vie quotidienne. Ces portraits ont un caractère autant documentaire qu'intimiste, et révèlent des personnalités et des univers de travail étonnants. Ici, dans sa ferme, la douce Mme Bouillon se consacre au gavage, à l’abattage et à l’éviscération méthodique de ses oies.
Réalisateur | Alain Cavalier |
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C’est vers l’âge de 3 ans environ qu’un enfant commence à se poser de nombreuses questions sur le monde qui l’entoure. Souvent elles débutent par « pourquoi » ou « comment ». Chaque réponse qu’il obtient semble entraîner par la suite une nouvelle série de questions. C’est le cycle de la connaissance qui suit son cours. Dans sa série de portraits, Alain Cavalier nous apparait tel un véritable cinéaste-enfant avide de savoirs, constamment émerveillé par ce qui compose le quotidien des petites gens qu’il filme. Capter les gestes, les instruments, les techniques, les mots… Ici, de cette femme qui a trouvé son indépendance et une certaine forme d’émancipation dans son travail de gaveuse d’oies. De bout en bout, il la questionne, sincèrement intéressé à comprendre les moindres rouages de son travail, bifurquant par moment sur des aspects plus personnels de sa vie. Son entrain est contagieux et la fascination opère. Il alterne habilement entre questions très techniques et questions existentielles, nous offrant un portrait complexe de cette femme touchante. Se faisant, le cinéaste se révèle lui aussi à nous par la bande, sans artifice, nous dévoilant à la fois son monde intérieur et les mécanismes de son métier : l’éclairage, la durée des plans, les prises ratées, les répétitions. Il nous donne ainsi accès, de la plus généreuse des manières, aux « comment » et aux « pourquoi » du cinéma; au véritable sens du portrait documentaire.
Jason Burnham
Responsable éditorial de Tënk
C’est vers l’âge de 3 ans environ qu’un enfant commence à se poser de nombreuses questions sur le monde qui l’entoure. Souvent elles débutent par « pourquoi » ou « comment ». Chaque réponse qu’il obtient semble entraîner par la suite une nouvelle série de questions. C’est le cycle de la connaissance qui suit son cours. Dans sa série de portraits, Alain Cavalier nous apparait tel un véritable cinéaste-enfant avide de savoirs, constamment émerveillé par ce qui compose le quotidien des petites gens qu’il filme. Capter les gestes, les instruments, les techniques, les mots… Ici, de cette femme qui a trouvé son indépendance et une certaine forme d’émancipation dans son travail de gaveuse d’oies. De bout en bout, il la questionne, sincèrement intéressé à comprendre les moindres rouages de son travail, bifurquant par moment sur des aspects plus personnels de sa vie. Son entrain est contagieux et la fascination opère. Il alterne habilement entre questions très techniques et questions existentielles, nous offrant un portrait complexe de cette femme touchante. Se faisant, le cinéaste se révèle lui aussi à nous par la bande, sans artifice, nous dévoilant à la fois son monde intérieur et les mécanismes de son métier : l’éclairage, la durée des plans, les prises ratées, les répétitions. Il nous donne ainsi accès, de la plus généreuse des manières, aux « comment » et aux « pourquoi » du cinéma; au véritable sens du portrait documentaire.
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