Film d’animation expérimental construit autour d’une seule prise de son, évoquant le déplacement, le besoin de communiquer, la solitude, la fragilité, l’aspiration à la liberté, l’arrivée de l’automne, notre existence éphémère.
Réalisateur | Anne-Marie Bouchard |
Acteur | Paul Landriau |
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Derrière ce long titre évocateur — l’un des plus beaux du cinéma québécois — se cache l’une des clés pour aborder cette œuvre méditative d’Anne-Marie Bouchard. Sans virgule, sans pause, on le lit d’un seul trait, d’un seul souffle, tel un mantra ou une prière. Véritable exploratrice, Bouchard se lance des défis à chaque nouveau projet, en partie pour en observer l’impact sur son travail, de la même façon q'un chercheur en laboratoire ajoute une variable à chaque nouvel essai. Ici, une prise de son unique, ininterrompue, qui est la base de l’œuvre. Y seront ensuite accolées des images filmées, travaillées, dessinées. Ce train qui avance toujours sur les rails, à un rythme précis, est au fond une figure similaire à la pellicule 16 mm et à ses perforations, qui embrasse le projecteur et produit le cinéma. Ce mouvement constant nous berce et nous fascine, nous réconforte, en quelque sorte. Le cinéma, comme le train, nous fait voyager.
Puis, tout explose en silence, oxymore dans le monde réel, mais symbolique forte dans le monde onirique. C’est que si l’observation du monde est au cœur de la démarche de cette cinéaste, la poésie n’est jamais bien loin. Elle en fait partie, après tout.
Paul Landriau
Directeur de la programmation
Festival de cinéma de la ville de Québec
Derrière ce long titre évocateur — l’un des plus beaux du cinéma québécois — se cache l’une des clés pour aborder cette œuvre méditative d’Anne-Marie Bouchard. Sans virgule, sans pause, on le lit d’un seul trait, d’un seul souffle, tel un mantra ou une prière. Véritable exploratrice, Bouchard se lance des défis à chaque nouveau projet, en partie pour en observer l’impact sur son travail, de la même façon q'un chercheur en laboratoire ajoute une variable à chaque nouvel essai. Ici, une prise de son unique, ininterrompue, qui est la base de l’œuvre. Y seront ensuite accolées des images filmées, travaillées, dessinées. Ce train qui avance toujours sur les rails, à un rythme précis, est au fond une figure similaire à la pellicule 16 mm et à ses perforations, qui embrasse le projecteur et produit le cinéma. Ce mouvement constant nous berce et nous fascine, nous réconforte, en quelque sorte. Le cinéma, comme le train, nous fait voyager.
Puis, tout explose en silence, oxymore dans le monde réel, mais symbolique forte dans le monde onirique. C’est que si l’observation du monde est au cœur de la démarche de cette cinéaste, la poésie n’est jamais bien loin. Elle en fait partie, après tout.
Paul Landriau
Directeur de la programmation
Festival de cinéma de la ville de Québec
Sans dialogue
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