Le 2 mars 2016, la militante écologiste lenca, Berta Cáceres, est assassinée. Elle est atteinte d'une balle tirée à bout portant, après avoir dénoncé ceux qui voulaient la voir morte. Dans le pays le plus dangereux au monde pour les défenseurs de l'environnement, Milton Benítez, journaliste hondurien tenace, suit les indices qu'il a notés avec Berta lors d'une réunion tenue la veille de son assassinat. Avec l'aide d'Almudena Bernabeu, avocate internationale de renom, le puzzle se reconstitue. Derrière le crime, la collusion entre entreprises et fonctionnaires dessine un schéma mortifère. Qui a tué Berta?
Réalisateur | Katia Lara |
Acteur | Sylvie Lapointe |
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Je demeure sans mot devant ce genre documentaire. Nous sommes malheureusement loin de la fiction. Nous rejoignons ce lieu de grande violence et de tragédies sans nom. Je dénomme ces récits de vie, des « doubles drames » : on assiste à la fois à la destruction de l’environnement par ce capitalisme hypersauvage au modus operandi ravageur via l’agrobusiness, l’exploitation forestière ou l’extraction minière, et à la fois, on assiste à la destruction de la vie humaine qui défend la rivière, la montagne, la forêt. Ces personnes en lutte sont tuées parce qu’elles protègent la vie, l’eau, la terre et les arbres. Elles défendent cette rivière parce qu’il n’y a pas de raison de ne pas la défendre.
Berta Cáceres est tuée parce qu’elle a voulu protéger la vie. Une victime parmi tant d’autres. En 2022, en Colombie, on dénombre 60 assassinats d’écologistes, 34 au Brésil, 31 au Mexique, 4 au Venezuela et 14 au Honduras (source : Reporterre).
Le titre de ce film est une invitation à incarner cette réalité, à nous équiper du même courage que la réalisatrice de ce film a dû endosser, ainsi qu’à accompagner ces résistant·e·s qui risquent leur vie. Et qui la perdent. Je suis la rivière. Je suis Berta.
Sylvie Lapointe
Cinéaste
Je demeure sans mot devant ce genre documentaire. Nous sommes malheureusement loin de la fiction. Nous rejoignons ce lieu de grande violence et de tragédies sans nom. Je dénomme ces récits de vie, des « doubles drames » : on assiste à la fois à la destruction de l’environnement par ce capitalisme hypersauvage au modus operandi ravageur via l’agrobusiness, l’exploitation forestière ou l’extraction minière, et à la fois, on assiste à la destruction de la vie humaine qui défend la rivière, la montagne, la forêt. Ces personnes en lutte sont tuées parce qu’elles protègent la vie, l’eau, la terre et les arbres. Elles défendent cette rivière parce qu’il n’y a pas de raison de ne pas la défendre.
Berta Cáceres est tuée parce qu’elle a voulu protéger la vie. Une victime parmi tant d’autres. En 2022, en Colombie, on dénombre 60 assassinats d’écologistes, 34 au Brésil, 31 au Mexique, 4 au Venezuela et 14 au Honduras (source : Reporterre).
Le titre de ce film est une invitation à incarner cette réalité, à nous équiper du même courage que la réalisatrice de ce film a dû endosser, ainsi qu’à accompagner ces résistant·e·s qui risquent leur vie. Et qui la perdent. Je suis la rivière. Je suis Berta.
Sylvie Lapointe
Cinéaste
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