Dans un environnement sombre qui semble hors du temps, des particules à peine perceptibles bougent lentement devant l’objectif. L’image devient plus nette et révèle des conifères, épinettes et grands pins. Des voix innues nous racontent l’histoire de ce territoire, de cette forêt inondée, et se mélangent à des sons percussifs étouffés qui prennent de plus en plus d’ampleur, suggérant la présence d’un barrage hydroélectrique. Les arbres submergés se transforment peu à peu en tisons, virevoltant au son des murmures qui font resurgir les histoires de cette forêt.
Réalisateurs | Simon Plouffe, Simon Plouffe |
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Au-delà de la pure expérience de cinéma qu’il propose, Simon Plouffe signe un manifeste puissant avec Forêts. Ce fascinant court métrage documentaire s’inscrit en continuité avec son premier film, L’or des autres, en explorant encore une fois une réflexion sur l’exploitation des ressources naturelles et notre rapport complexe à l’environnement.
C’est un film qu’on pourrait qualifier d’exigeant, avec son approche plus expérimentale et contemplative, mais il se doit de l’être de par sa nature militante. Il est exigeant parce qu’il demande aux spectateur·trice·s de s’engager; un engagement nécessaire pour en comprendre toutes les subtilités.
Tout commence avec de fines particules blanches sur un fond noir, des images sombres et intrigantes, presque inquiétantes. Des voix innues s’élèvent et nous accompagnent dans la découverte d’une forêt inondée. Ces murmures font résonner l’histoire des lieux à travers les grands arbres qui se dressent comme des fantômes dans ce réservoir hanté.
Avec ses images hypnotisantes et sa conception sonore évocatrice, Forêts se lit comme un poème brûlant, une ode déchirante au territoire. Le cinéaste nous plonge dans un univers mystérieux pour illustrer le rapport singulier qu’une communauté entretient avec son territoire; un territoire qui lui a été arraché par l’eau et le feu.
Ariane Roy-Poirier
Directrice générale et de la programmation
Plein(s) Écran(s)
Au-delà de la pure expérience de cinéma qu’il propose, Simon Plouffe signe un manifeste puissant avec Forêts. Ce fascinant court métrage documentaire s’inscrit en continuité avec son premier film, L’or des autres, en explorant encore une fois une réflexion sur l’exploitation des ressources naturelles et notre rapport complexe à l’environnement.
C’est un film qu’on pourrait qualifier d’exigeant, avec son approche plus expérimentale et contemplative, mais il se doit de l’être de par sa nature militante. Il est exigeant parce qu’il demande aux spectateur·trice·s de s’engager; un engagement nécessaire pour en comprendre toutes les subtilités.
Tout commence avec de fines particules blanches sur un fond noir, des images sombres et intrigantes, presque inquiétantes. Des voix innues s’élèvent et nous accompagnent dans la découverte d’une forêt inondée. Ces murmures font résonner l’histoire des lieux à travers les grands arbres qui se dressent comme des fantômes dans ce réservoir hanté.
Avec ses images hypnotisantes et sa conception sonore évocatrice, Forêts se lit comme un poème brûlant, une ode déchirante au territoire. Le cinéaste nous plonge dans un univers mystérieux pour illustrer le rapport singulier qu’une communauté entretient avec son territoire; un territoire qui lui a été arraché par l’eau et le feu.
Ariane Roy-Poirier
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