Tunis, novembre 2019. Des femmes sont rassemblées chez Saïda la coiffeuse, à l’aube des élections présidentielles. Le salon est transformé en place publique, miroir de l’agitation interne du pays. Dans ce huis clos féminin, on découvre l’adolescence démocratique du pays.
Réalisateur | Sarra El Abed |
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Lauréat du Prix de la relève remis par le Jury étudiant lors de la 6e édition de Plein(s) Écran(s), ce documentaire de la jeune cinéaste Sarra El Abed a été pour moi une révélation. J’y ai vu non seulement une énergie folle et contagieuse, mais aussi la promesse d’une autrice avec un regard tendre, sincère et aiguisé. C’est à travers ce regard intime que nous allons à la rencontre de ces femmes dans un endroit où elles se sentent en sécurité, mais qui n’est pas pour autant synonyme de superficialité : le salon de coiffure. Elles nous y accueillent à bras ouverts, laissent la caméra les détailler et capturer ce moment effervescent à la veille d’une élection qui pourrait être lourde de conséquences pour elles – et pour toutes les femmes du pays. Entre débats, plaisanteries et quelques pas de danse, elles se révèlent dans toute leur complexité et leurs paradoxes. La mise en scène, naturaliste et habile, nous rappelle les beaux jours d’Agnès Varda. La réalisatrice parvient parfaitement à faire cohabiter l’intime et le politique, de sorte qu’ils entrent en dialogue et se répondent. Il ressort finalement de ce chaos une grande chaleur, une célébration de ces femmes à laquelle Sarra El Abed nous convie. Une œuvre aussi belle qu’essentielle!
Ariane Roy-Poirier
Directrice générale et de la programmation
Plein(s) Écran(s)
Lauréat du Prix de la relève remis par le Jury étudiant lors de la 6e édition de Plein(s) Écran(s), ce documentaire de la jeune cinéaste Sarra El Abed a été pour moi une révélation. J’y ai vu non seulement une énergie folle et contagieuse, mais aussi la promesse d’une autrice avec un regard tendre, sincère et aiguisé. C’est à travers ce regard intime que nous allons à la rencontre de ces femmes dans un endroit où elles se sentent en sécurité, mais qui n’est pas pour autant synonyme de superficialité : le salon de coiffure. Elles nous y accueillent à bras ouverts, laissent la caméra les détailler et capturer ce moment effervescent à la veille d’une élection qui pourrait être lourde de conséquences pour elles – et pour toutes les femmes du pays. Entre débats, plaisanteries et quelques pas de danse, elles se révèlent dans toute leur complexité et leurs paradoxes. La mise en scène, naturaliste et habile, nous rappelle les beaux jours d’Agnès Varda. La réalisatrice parvient parfaitement à faire cohabiter l’intime et le politique, de sorte qu’ils entrent en dialogue et se répondent. Il ressort finalement de ce chaos une grande chaleur, une célébration de ces femmes à laquelle Sarra El Abed nous convie. Une œuvre aussi belle qu’essentielle!
Ariane Roy-Poirier
Directrice générale et de la programmation
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