Alors que les bombes artisanales pleuvaient sur la Ghouta, les civils trouvaient refuge dans leurs sous-sols. J’étais parmi eux. Armé de ma caméra, j'ai tenté de filmer ce que je ne pouvais exprimer par les mots.
Réalisateur | Tim Alsiofi |
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On pourrait tenter d’expliquer le contexte géopolitique. Le régime syrien tyrannique et corrompu de Bachar al-Assad, coupable de crimes de guerre contre ses propres civils. L’usure de la population, marquée par la pauvreté, le chômage, la répression de la majorité sunnite. Il faudrait également parler de Daech, qui est venu semer encore davantage de confusion dans un conflit exacerbé depuis les révoltes de 2011. Y intégrer les intérêts étrangers, l’aide de l’Iran et de la Russie apportée au régime. Les frappes américaines contre l’État islamique. Il y aurait tant à dire avant d’arriver à ces bombardements de Douma, ultime fief rebelle de la Ghouta orientale. Il faudrait rappeler les attaques chimiques, les civils massacrés, le gaz sarin, le chlore. Mais que vaudraient tous ces mots, ces explications, ces leçons géopolitiques face à la barbarie des attaques contre les civils ? *Douma Underground* court-circuite toutes ces rationalisations avec sa dernière image. Malgré tous les discours, les analyses, les idéologies, une chose demeure : bombarder des civils innocents est un crime contre l’humanité.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
On pourrait tenter d’expliquer le contexte géopolitique. Le régime syrien tyrannique et corrompu de Bachar al-Assad, coupable de crimes de guerre contre ses propres civils. L’usure de la population, marquée par la pauvreté, le chômage, la répression de la majorité sunnite. Il faudrait également parler de Daech, qui est venu semer encore davantage de confusion dans un conflit exacerbé depuis les révoltes de 2011. Y intégrer les intérêts étrangers, l’aide de l’Iran et de la Russie apportée au régime. Les frappes américaines contre l’État islamique. Il y aurait tant à dire avant d’arriver à ces bombardements de Douma, ultime fief rebelle de la Ghouta orientale. Il faudrait rappeler les attaques chimiques, les civils massacrés, le gaz sarin, le chlore. Mais que vaudraient tous ces mots, ces explications, ces leçons géopolitiques face à la barbarie des attaques contre les civils ? *Douma Underground* court-circuite toutes ces rationalisations avec sa dernière image. Malgré tous les discours, les analyses, les idéologies, une chose demeure : bombarder des civils innocents est un crime contre l’humanité.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk