Suite à un conflit avec une marmotte, Léo et Madeleine sont contraint.e.s d'abandonner la maison dans laquelle leurs enfants ont été élevé.e.s. Quelques jours avant de quitter pour une résidence pour personnes âgées, le couple raconte, accompagné de leurs trois enfants, une soixantaine d'années passées à l'intérieur de la maison.
Réalisateur | Colin Nixon |
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Le cri de la marmotte, c’est un véritable cri du cœur. Colin Nixon dépeint ici avec amour un grand bouleversement dans l’histoire de ses grands-parents : la vente de la maison familiale, événement précipité par la présence acharnée d’un intru qui perturbe le quotidien paisible des propriétaires.
Œuvre insolite, aussi bien par sa forme que par son contenu, le réalisateur nous livre ici un court métrage à la fois drôle et dramatique, qui suit un arc narratif digne d’une fiction. Ponctué de séquences obscures, autant au son qu’à l’image, un réel suspense s’installe. Par l’entremise de lents travellings, la caméra nous transporte au fin fond d’un terrier, révélant ainsi une marmotte empaillée dignement dressée, telle une féroce adversaire. Perçue comme une menace pour le domicile conjugal, Léo défend la demeure qu’il a construite de ses propres mains. Capturée avec finesse en plans fixes, la maison semble figée dans le temps. Arborant toujours le mobilier d’époque, la décoration intérieure laisse entrevoir soixante années passées à y habiter.
Outre cette lutte cocasse aux accents absurdes, le film laisse place aux confessions intimes qui abordent des sujets sensibles tels que la perte, l’attachement, la reconnaissance, la fierté et la nostalgie. La force du documentaire réside véritablement dans les touchants témoignages de chaque intervenant. Très attaché à ces sujets, le réalisateur parvient ainsi à désamorcer avec tendresse un moment difficile, en plus de rendre hommage à un lieu imprégné d’une multitude de souvenirs.
Anouk Vallières
Négociatrice, glaneuse urbaine et cinéphile
Le cri de la marmotte, c’est un véritable cri du cœur. Colin Nixon dépeint ici avec amour un grand bouleversement dans l’histoire de ses grands-parents : la vente de la maison familiale, événement précipité par la présence acharnée d’un intru qui perturbe le quotidien paisible des propriétaires.
Œuvre insolite, aussi bien par sa forme que par son contenu, le réalisateur nous livre ici un court métrage à la fois drôle et dramatique, qui suit un arc narratif digne d’une fiction. Ponctué de séquences obscures, autant au son qu’à l’image, un réel suspense s’installe. Par l’entremise de lents travellings, la caméra nous transporte au fin fond d’un terrier, révélant ainsi une marmotte empaillée dignement dressée, telle une féroce adversaire. Perçue comme une menace pour le domicile conjugal, Léo défend la demeure qu’il a construite de ses propres mains. Capturée avec finesse en plans fixes, la maison semble figée dans le temps. Arborant toujours le mobilier d’époque, la décoration intérieure laisse entrevoir soixante années passées à y habiter.
Outre cette lutte cocasse aux accents absurdes, le film laisse place aux confessions intimes qui abordent des sujets sensibles tels que la perte, l’attachement, la reconnaissance, la fierté et la nostalgie. La force du documentaire réside véritablement dans les touchants témoignages de chaque intervenant. Très attaché à ces sujets, le réalisateur parvient ainsi à désamorcer avec tendresse un moment difficile, en plus de rendre hommage à un lieu imprégné d’une multitude de souvenirs.
Anouk Vallières
Négociatrice, glaneuse urbaine et cinéphile
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