Valvert est un hôpital psychiatrique de Marseille créé au milieu des années 70, dans un esprit d’ouverture et de libre circulation. Le film, à travers une observation du quotidien, dresse un portrait de l’endroit en mêlant entretiens avec des soignants et scènes de la vie des patients. Dans une ambiance résolument éloignée du modèle asilaire, cette circulation met en valeur différents comportements de la folie ordinaire.
Réalisateur | Valérie Mréjen |
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« Soigner les gens sans soigner l'hôpital, c'est de l'imposture. »
C’est ainsi que la psychothérapie institutionnelle détourne le schéma classique et hiérarchique soignant-soigné et la structure concentrationnaire de l’asile pour percevoir l’institution comme une communauté soignante où les « malades » se mêlent au personnel et prennent pleinement part à « la vie ». Cette mouvance aux influences diverses – marxisme, psychanalyse, anarchisme – a marqué l’histoire de la psychiatrie française dès les années 50, entre autres sous les figures inusitées de François Tosquelles et Jean Oury. Aujourd’hui, alors que ses principaux penseurs sont disparus, que reste-t-il de cette grande et bouillonnante aventure qui décloisonnait folie, langage, pensée? Valérie Mréjen tend l’oreille à Valvert. Elle y reçoit des paroles pleines de sollicitude, quelques aveux d’impuissance, des accents de colère. Elle y perçoit des silhouettes voûtées, des visages impénétrables, des gestes répétés. C’est bien une œuvre de Mréjen - on y reconnaît l’attention aux détails, la précision du geste, la frontalité malicieuse - mais cette fois, la vie en déborde le cadre.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
Présenté en collaboration avec
« Soigner les gens sans soigner l'hôpital, c'est de l'imposture. »
C’est ainsi que la psychothérapie institutionnelle détourne le schéma classique et hiérarchique soignant-soigné et la structure concentrationnaire de l’asile pour percevoir l’institution comme une communauté soignante où les « malades » se mêlent au personnel et prennent pleinement part à « la vie ». Cette mouvance aux influences diverses – marxisme, psychanalyse, anarchisme – a marqué l’histoire de la psychiatrie française dès les années 50, entre autres sous les figures inusitées de François Tosquelles et Jean Oury. Aujourd’hui, alors que ses principaux penseurs sont disparus, que reste-t-il de cette grande et bouillonnante aventure qui décloisonnait folie, langage, pensée? Valérie Mréjen tend l’oreille à Valvert. Elle y reçoit des paroles pleines de sollicitude, quelques aveux d’impuissance, des accents de colère. Elle y perçoit des silhouettes voûtées, des visages impénétrables, des gestes répétés. C’est bien une œuvre de Mréjen - on y reconnaît l’attention aux détails, la précision du geste, la frontalité malicieuse - mais cette fois, la vie en déborde le cadre.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
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