Ce documentaire expérimental dresse le portrait d'un objet spatial et sa chute jusqu'aux ténèbres d'un cimetière spatial. Une femme scientifique révèle son attachement à cet objet et l'absence d'images documentant ce lieu mystérieux. Voyage de science-fiction renversé, cet essai mêle réalité et fiction pour nous guider, tel un voyeur, aux abords d'un lieu invisible.
Réalisateur | Stéphanie Roland |
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48°52'31'' S 123°23'33'' O
C'est la règle du « plus grand cercle vide » qui a permis de déterminer le point Nemo – l'endroit sur terre le plus éloigné de tout humain, en plein océan Pacifique. C'est là, par exemple, qu'un jour de janvier 2031, la Station spatiale internationale plongera, rejoignant quelques centaines d'autres vaisseaux spatiaux rouillant déjà dans les abysses.
Le cercle vide est une sorte d'essai mélancolique. Comme cette ingénieure qui conçoit des satellites, on en vient à s'y attacher : « C'est un peu nos yeux, nos cerveaux qui partent dans l'espace », dit-elle. Mais, c'est leur destin. Ils s'envoleront puis plongeront, leur « fin de vie » venue, dans l'océan. Et le film nous fait vivre la vie d'un satellite, presque. Jusqu'à la chute. Et entre-temps, il y a ces plans de la Terre vue de haut, remplis de petites voix indistinctes. Comme si ce qui allait bientôt chuter au point Nemo, c'était aussi tous nos petits secrets, que les satellites contiennent.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation
Tënk France
48°52'31'' S 123°23'33'' O
C'est la règle du « plus grand cercle vide » qui a permis de déterminer le point Nemo – l'endroit sur terre le plus éloigné de tout humain, en plein océan Pacifique. C'est là, par exemple, qu'un jour de janvier 2031, la Station spatiale internationale plongera, rejoignant quelques centaines d'autres vaisseaux spatiaux rouillant déjà dans les abysses.
Le cercle vide est une sorte d'essai mélancolique. Comme cette ingénieure qui conçoit des satellites, on en vient à s'y attacher : « C'est un peu nos yeux, nos cerveaux qui partent dans l'espace », dit-elle. Mais, c'est leur destin. Ils s'envoleront puis plongeront, leur « fin de vie » venue, dans l'océan. Et le film nous fait vivre la vie d'un satellite, presque. Jusqu'à la chute. Et entre-temps, il y a ces plans de la Terre vue de haut, remplis de petites voix indistinctes. Comme si ce qui allait bientôt chuter au point Nemo, c'était aussi tous nos petits secrets, que les satellites contiennent.
Jérémie Jorrand
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