André-Charles a trouvé dans la boxe bien plus qu’un sport. Ce court métrage retrace son parcours inspirant, et célèbre cette passion qui lui permet d’affronter les épreuves de la vie.
Réalisateur | André-Charles Ishpatao |
Acteur | L'équipe des RVQC |
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J’ai eu la chance de participer à la naissance de ce film lors d’une escale de création du Wapikoni Mobile dans la communauté innue de Nutashkuan en 2022. Je me souviens encore de ce jeune homme, André-Charles, qui s’est présenté à notre équipe un matin d’été, avec une histoire à raconter.
« La boxe m’a sauvé la vie », nous a-t-il dit. Désœuvré et désorienté quant à son avenir, comme tant de jeunes à l’aube de leur vingtaine, il s’est rapidement accroché à ce sport pour s’exprimer, se défouler, et c’est ce qui lui a permis de surmonter les nombreux obstacles – personnels et systémiques – qui obstruaient sa route vers l’autodétermination.
Les années passèrent, André-Charles gagna en confiance et alla même jusqu’à encourager les jeunes de sa communauté à suivre ses traces, lorsque le deuil frappa. « Le gym où je m’entraînais vient de fermer ses portes. Je n’ai plus de coach et je n’enfile plus mes gants. Après toutes ces années, la boxe m’a quitté », nous raconta-t-il.
Rappelons que la Minganie, le Nitassinan, cette région nordique où se trouvent plusieurs communautés innues, couvre plus de 50 000 kilomètres carrés et regroupe une population d’à peine 6 500 habitant·e·s. Un gym ferme ses portes et le prochain se trouve à plus de 5h de route.
J’admire le courage qu’a fait preuve André-Charles en venant à notre rencontre; de purs inconnus. J’admire d’autant plus son intelligence, car bien qu’il se jugeait néophyte en matière de création artistique, il savait déjà que le cinéma pouvait être un outil puissant pour apaiser ses tourments et pour espérer passer à travers cette tempête émotionnelle.
Ainsi, guidés par son intuition et son désir de mettre en image sa passion brûlante pour ce sport, nous l’avons suivi, en filmant dans son environnement, où il se sent en confiance, et nous l’avons vu se transformer au gré de ses confidences qu’il nous livrait si généreusement. Le résultat, à l’image de ce jeune homme sensible, s’est avéré être une lettre d’amour au sport, mais surtout à son peuple, à sa communauté et à ses parents qui, tous ensemble, forgent les fondations qui le soutiennent, et qui lui permettent de rebondir et d’accomplir son rêve.
André-Charles a renfilé ses gants et boxe à nouveau.
Jason Todd
Directeur artistique
Tënk
J’ai eu la chance de participer à la naissance de ce film lors d’une escale de création du Wapikoni Mobile dans la communauté innue de Nutashkuan en 2022. Je me souviens encore de ce jeune homme, André-Charles, qui s’est présenté à notre équipe un matin d’été, avec une histoire à raconter.
« La boxe m’a sauvé la vie », nous a-t-il dit. Désœuvré et désorienté quant à son avenir, comme tant de jeunes à l’aube de leur vingtaine, il s’est rapidement accroché à ce sport pour s’exprimer, se défouler, et c’est ce qui lui a permis de surmonter les nombreux obstacles – personnels et systémiques – qui obstruaient sa route vers l’autodétermination.
Les années passèrent, André-Charles gagna en confiance et alla même jusqu’à encourager les jeunes de sa communauté à suivre ses traces, lorsque le deuil frappa. « Le gym où je m’entraînais vient de fermer ses portes. Je n’ai plus de coach et je n’enfile plus mes gants. Après toutes ces années, la boxe m’a quitté », nous raconta-t-il.
Rappelons que la Minganie, le Nitassinan, cette région nordique où se trouvent plusieurs communautés innues, couvre plus de 50 000 kilomètres carrés et regroupe une population d’à peine 6 500 habitant·e·s. Un gym ferme ses portes et le prochain se trouve à plus de 5h de route.
J’admire le courage qu’a fait preuve André-Charles en venant à notre rencontre; de purs inconnus. J’admire d’autant plus son intelligence, car bien qu’il se jugeait néophyte en matière de création artistique, il savait déjà que le cinéma pouvait être un outil puissant pour apaiser ses tourments et pour espérer passer à travers cette tempête émotionnelle.
Ainsi, guidés par son intuition et son désir de mettre en image sa passion brûlante pour ce sport, nous l’avons suivi, en filmant dans son environnement, où il se sent en confiance, et nous l’avons vu se transformer au gré de ses confidences qu’il nous livrait si généreusement. Le résultat, à l’image de ce jeune homme sensible, s’est avéré être une lettre d’amour au sport, mais surtout à son peuple, à sa communauté et à ses parents qui, tous ensemble, forgent les fondations qui le soutiennent, et qui lui permettent de rebondir et d’accomplir son rêve.
André-Charles a renfilé ses gants et boxe à nouveau.
Jason Todd
Directeur artistique
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