Une jeune femme en dessin à l’encre est déstabilisée par l'arrivée de seins de papier qui naissent sur sa poitrine et doit rapidement composer avec ces nouveaux corps étrangers. Ses seins l’entraînent dans des situations de plus en plus insolites qui lui révèlent ses angoisses profondes.
Réalisateur | Marie Valade |
Acteur | Marco de Blois |
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Parmi les synonymes du mot « sein », il y a celui, familier, presque enfantin, qui s’écrit « lolo ». En utilisant ce mot pour former le titre de son film, la réalisatrice, Marie Valade introduit avant même qu’apparaisse la première image une note de drôlerie délicate. Ce court métrage féministe consiste en une introspection où la réalisatrice aborde le rapport des femmes avec cette partie de leur corps. Par la même occasion, elle approfondit certains thèmes, certaines angoisses, adoptant un rythme qui épouse le déroulement inusité d’un rêve : la maladie, les rivalités, le vieillissement, le désir. L’animation a cette particularité de pouvoir rendre compte du réel par l’entremise de l’artifice. La cinéaste fabrique donc des images à caractère symbolique, tournant d’abord des prises de vues réelles qui sont ensuite calquées sur un support 2D, puis retravaillées pour les transformer en métaphores étonnantes. Marie Valade signe ici un film remarquable, qui s’inscrit dans la continuité du travail des pionnières du cinéma d’animation féministe québécois telles que Francine Desbiens et Suzanne Gervais, tout en enrichissant le spectre de l’animation féministe actuelle qui inclut des artistes comme Marie-Josée Saint-Pierre et Michèle Cournoyer.
Marco de Blois
Directeur artistique des
Sommets du cinéma d’animation
Parmi les synonymes du mot « sein », il y a celui, familier, presque enfantin, qui s’écrit « lolo ». En utilisant ce mot pour former le titre de son film, la réalisatrice, Marie Valade introduit avant même qu’apparaisse la première image une note de drôlerie délicate. Ce court métrage féministe consiste en une introspection où la réalisatrice aborde le rapport des femmes avec cette partie de leur corps. Par la même occasion, elle approfondit certains thèmes, certaines angoisses, adoptant un rythme qui épouse le déroulement inusité d’un rêve : la maladie, les rivalités, le vieillissement, le désir. L’animation a cette particularité de pouvoir rendre compte du réel par l’entremise de l’artifice. La cinéaste fabrique donc des images à caractère symbolique, tournant d’abord des prises de vues réelles qui sont ensuite calquées sur un support 2D, puis retravaillées pour les transformer en métaphores étonnantes. Marie Valade signe ici un film remarquable, qui s’inscrit dans la continuité du travail des pionnières du cinéma d’animation féministe québécois telles que Francine Desbiens et Suzanne Gervais, tout en enrichissant le spectre de l’animation féministe actuelle qui inclut des artistes comme Marie-Josée Saint-Pierre et Michèle Cournoyer.
Marco de Blois
Directeur artistique des
Sommets du cinéma d’animation
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