La peur de la mort ne peut être dominée que par la croyance en un sauveur tout puissant. Sans lui, l’enfer et la damnation éternelle nous attendent. Le collage documentaire _Lake of Fire_ montre la vision dualiste et le mode de vie de ces croyant·e·s, alimentant dangereusement l'« enfer sur terre » lié au changement climatique.
Réalisateur | Neozoon |
Acteur | Naomie Décarie-Daigneault |
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« Comment savoir si la Terre n'est pas tout simplement l'enfer d'une autre planète? » - Aldous Huxley
Lake of Fire est une oeuvre de montage féconde, fascinante et multisensorielle sur les dérives de l’anthropocène. En créant un collage dialectique entrechoquant les propos de prédicateurs religieux aux images de notre environnement sous tension, Neozoon amène une réflexion nécessaire sur l’écocide qui se déroule sous nos yeux et duquel nous sommes tous et toutes complices. Faisant du remploi et de la repotentialisation d’images glanées sur le web partie prenante de leur démarche artistique, le collectif arrive à saisir quelque chose du zeitgeist de notre monde actuel, toujours avec un délicieux humour caustique. Neozoon mobilise ainsi le vaste champ des représentations iconographiques liées à l’enfer de manière à illustrer les discours fanatiques de ces dévots qui nous dressent un portrait de ce lieu de tous les supplices. Leur vision dualiste de notre monde semble d’une puérile absurdité alors que le glas de notre propre extinction n’a jamais sonné aussi fort. Alors que les signes d’un dérèglement climatique irrévocable semblent si évidents, comment dialoguer avec ceux et celles qui se drapent dans un aveuglement volontaire nourri notamment par l’obscurantisme religieux? À partir de quelles bases échanger? « Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres », nous disait Sartre… C’est peut-être tout simplement l’Homme. Car lorsque l’on constate le désolant fruit des dévastations dont nous sommes la cause, force est de constater que nous créons notre propre enfer.
Jason Burnham
Responsable éditorial de Tënk
« Comment savoir si la Terre n'est pas tout simplement l'enfer d'une autre planète? » - Aldous Huxley
Lake of Fire est une oeuvre de montage féconde, fascinante et multisensorielle sur les dérives de l’anthropocène. En créant un collage dialectique entrechoquant les propos de prédicateurs religieux aux images de notre environnement sous tension, Neozoon amène une réflexion nécessaire sur l’écocide qui se déroule sous nos yeux et duquel nous sommes tous et toutes complices. Faisant du remploi et de la repotentialisation d’images glanées sur le web partie prenante de leur démarche artistique, le collectif arrive à saisir quelque chose du zeitgeist de notre monde actuel, toujours avec un délicieux humour caustique. Neozoon mobilise ainsi le vaste champ des représentations iconographiques liées à l’enfer de manière à illustrer les discours fanatiques de ces dévots qui nous dressent un portrait de ce lieu de tous les supplices. Leur vision dualiste de notre monde semble d’une puérile absurdité alors que le glas de notre propre extinction n’a jamais sonné aussi fort. Alors que les signes d’un dérèglement climatique irrévocable semblent si évidents, comment dialoguer avec ceux et celles qui se drapent dans un aveuglement volontaire nourri notamment par l’obscurantisme religieux? À partir de quelles bases échanger? « Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres », nous disait Sartre… C’est peut-être tout simplement l’Homme. Car lorsque l’on constate le désolant fruit des dévastations dont nous sommes la cause, force est de constater que nous créons notre propre enfer.
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