Une boîte contenant de superbes archives familiales ravive le deuil et les souvenirs perdus lorsqu'elles sont visionnées pour la première fois. Dans ce court métrage non fictionnel, la réalisatrice Sophy Romvari documente son expérience personnelle en explorant le cinéma comme thérapie.
Réalisateur | Sophy Romvari |
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Time it was
And what a time it was
It was a time of innocence
A time of confidences
-Paul Simon
L'acte de se souvenir est quelque chose de si profond et de si personnel qu'il est difficile de le transmettre à d'autres personnes, même à ses proches. La façon dont on se souvient de son passé est si étrange que certain.e.s pourraient en douter. On se souvient de sa famille, de son premier baiser, d'une danse avec des ami.e.s, comme on choisit de se le rappeler. Ces mêmes événements pourraient résonner différemment chez d’autres.
Le remarquable film de Sophy Romvari, Still Processing, est profondément lié aux souvenirs de son passé. La famille de Romvari est hongroise, une langue qu'elle parlait lorsqu'elle était enfant, et elle s'identifie clairement à l'esthétique européenne de son père, qui était directeur de la photographie avant son émigration au Canada. Ses prises de vue artistiques de la famille Romvari - certaines n'étant que des images partielles de visages, d'autres, des portraits de groupe légèrement décalés - donnent de la texture à un film qui vise à retrouver ce qui a disparu, mais dont on peut se souvenir, au moins par fragments. Suite à son insistance, le père de Romvari envoie à Sophy des photos et des vidéos familiales, comprenant notamment des images de deux frères décédés depuis. Avec l'aide de son dernier frère, Romvari passe en revue ces images, le public étant complice de l'évocation de ce qui semblait être un passé charmant. Or bien d'autres choses se cachent dans les images et les souvenirs, des choses plus sombres qu'il est encore trop difficile d'affronter.
Still Processing est un titre provisoire contenant une double signification. Sophy Romvari plonge les négatifs de son père dans une cuve et développe elle-même les photographies. Ce procédé lui permet de voir les images se former sous ses yeux jusqu'à ce qu'elles deviennent de véritables photos. Ce traitement prend du temps, mais il fonctionne. De la même manière, elle travaille sur la mort de ses frères - toujours en cours de traitement.
Sophy Romvari réalise des films intenses et personnels. Ils documentent sa vie d'une manière mystérieuse. Et nous travaillons ainsi avec elle pour comprendre sa vie et sa famille.
Marc Glassman
Rédacteur en chef, POV Magazine
Time it was
And what a time it was
It was a time of innocence
A time of confidences
-Paul Simon
L'acte de se souvenir est quelque chose de si profond et de si personnel qu'il est difficile de le transmettre à d'autres personnes, même à ses proches. La façon dont on se souvient de son passé est si étrange que certain.e.s pourraient en douter. On se souvient de sa famille, de son premier baiser, d'une danse avec des ami.e.s, comme on choisit de se le rappeler. Ces mêmes événements pourraient résonner différemment chez d’autres.
Le remarquable film de Sophy Romvari, Still Processing, est profondément lié aux souvenirs de son passé. La famille de Romvari est hongroise, une langue qu'elle parlait lorsqu'elle était enfant, et elle s'identifie clairement à l'esthétique européenne de son père, qui était directeur de la photographie avant son émigration au Canada. Ses prises de vue artistiques de la famille Romvari - certaines n'étant que des images partielles de visages, d'autres, des portraits de groupe légèrement décalés - donnent de la texture à un film qui vise à retrouver ce qui a disparu, mais dont on peut se souvenir, au moins par fragments. Suite à son insistance, le père de Romvari envoie à Sophy des photos et des vidéos familiales, comprenant notamment des images de deux frères décédés depuis. Avec l'aide de son dernier frère, Romvari passe en revue ces images, le public étant complice de l'évocation de ce qui semblait être un passé charmant. Or bien d'autres choses se cachent dans les images et les souvenirs, des choses plus sombres qu'il est encore trop difficile d'affronter.
Still Processing est un titre provisoire contenant une double signification. Sophy Romvari plonge les négatifs de son père dans une cuve et développe elle-même les photographies. Ce procédé lui permet de voir les images se former sous ses yeux jusqu'à ce qu'elles deviennent de véritables photos. Ce traitement prend du temps, mais il fonctionne. De la même manière, elle travaille sur la mort de ses frères - toujours en cours de traitement.
Sophy Romvari réalise des films intenses et personnels. Ils documentent sa vie d'une manière mystérieuse. Et nous travaillons ainsi avec elle pour comprendre sa vie et sa famille.
Marc Glassman
Rédacteur en chef, POV Magazine
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