Point de vue féministe sur l'histoire des méthodes contraceptives et l'accès des femmes à l'avortement libre et gratuit au Québec. Des scènes de fiction retracent le cheminement de trois femmes vers l’avortement. Puis l’histoire des méthodes contraceptives est mise en lien avec les besoins en main-d’oeuvre du capitalisme. Des extraits d’une discussion d’un groupe de femmes alternent avec la démonstration des moyens légaux de contraception et celle de la méthode d’avortement par succion. Les réflexions des femmes et le commentaire en voix hors-champ se rejoignent : la contraception est le résultat de recherches masculines mais elle est assumée par des femmes et elle est plus ou moins adéquate. Dans ces conditions, l’avortement peut devenir une nécessité et, pratiqué de façon illégale, peut entraîner des mutilations. Pour ces femmes, le premier pas de la libération est la prise de conscience.
Réalisateur | Hélène Bourgault |
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Pionnière de la vidéo féministe au Québec, Hélène Bourgault débute sa carrière dans les années 1970 en collaborant avec plusieurs centres d’artistes tels que le GIV, Vidéo Femmes ou encore le Vidéographe avec lequel elle réalise son premier film, Partir pour la famille?. Ce documentaire audacieux et rarement diffusé à ce jour témoigne de l’émergence des luttes féministes pour la légalisation de l’avortement et l’accès à la contraception libre et gratuite. Au-delà de son style didactique, mais nécessaire pour rompre avec un tabou encore pesant à cette époque, Partir pour la famille? mélange une variété de genres entre fiction, essai et documentaire d’intervention sociale dont la cinéaste s’empare avec une grande liberté. Si nous connaissons davantage le devenu célèbre Y’a qu’à pas baiser de Carole Roussopoulos pour ses images prises sur le vif d’un avortement clandestin, le film d’Hélène Bourgault n’en demeure pas moins une référence de notre cinématographie féministe tant par son caractère irrévérencieux que par sa capacité à faire raisonner nos voix en chœur.
Julia Minne
Doctorante et programmatrice
Pionnière de la vidéo féministe au Québec, Hélène Bourgault débute sa carrière dans les années 1970 en collaborant avec plusieurs centres d’artistes tels que le GIV, Vidéo Femmes ou encore le Vidéographe avec lequel elle réalise son premier film, Partir pour la famille?. Ce documentaire audacieux et rarement diffusé à ce jour témoigne de l’émergence des luttes féministes pour la légalisation de l’avortement et l’accès à la contraception libre et gratuite. Au-delà de son style didactique, mais nécessaire pour rompre avec un tabou encore pesant à cette époque, Partir pour la famille? mélange une variété de genres entre fiction, essai et documentaire d’intervention sociale dont la cinéaste s’empare avec une grande liberté. Si nous connaissons davantage le devenu célèbre Y’a qu’à pas baiser de Carole Roussopoulos pour ses images prises sur le vif d’un avortement clandestin, le film d’Hélène Bourgault n’en demeure pas moins une référence de notre cinématographie féministe tant par son caractère irrévérencieux que par sa capacité à faire raisonner nos voix en chœur.
Julia Minne
Doctorante et programmatrice
FR-Partir pour la famille