Pier Paolo Pasolini a pour projet une adaptation filmique de l'*Orestie* d'Eschyle qu'il voudrait faire incarner par des Africains. Il parcourt l'Ouganda et la Tanzanie à la recherche de personnes qui pourraient incarner de façon convaincante Oreste, Agamemnon ou Clytemnestre. En même temps, il lit des passages d'Eschyle, théorise sur la Grèce antique, sur l'Afrique archaïque en train de basculer dans le modernisme. De retour en Italie, il présente une sélection des images qu'il a emmagasinées à un groupe d'étudiants africains de l'Université de Rome. Le film, *L'Orestie africaine*, lui, ne verra jamais le jour.
Réalisateur | Pier Paolo Pasolini |
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Je suis sorti de la projection de *Carnet de notes pour une Orestie africaine* il y a quelques années au festival Cinéma du réel avec dans ma tête des signaux d'alerte rouge: un film d’un réalisateur blanc posant son regard de blanc sur un continent qu'il considère, bien malgré lui, comme le «tiers-monde». J'y ressentais quelque chose de cet ordre là... Les mêmes signaux m’étaient venus lorsque que j'avais vu *ABC Africa* que je considère comme un film plus que maladroit, même si j'aime le cinéma de Kiarostami ! J'ai trainé avec ce « carnet » de Pasolini dans ma tête et malgré les alertes rouges, à chaque page, j'y trouve ce que je cherche dans le cinéma: les gens, leurs visages, leurs paroles communes et la force de leur silence. Tout cela surgit de la rue à qui sait voir!
Mamadou Khouma Gueye
Cinéaste, programmateur et coxeur
Présenté en dialogue avec Xaar Yallà de Mamadou Khouma Gueye
Avec le soutien de
Je suis sorti de la projection de *Carnet de notes pour une Orestie africaine* il y a quelques années au festival Cinéma du réel avec dans ma tête des signaux d'alerte rouge: un film d’un réalisateur blanc posant son regard de blanc sur un continent qu'il considère, bien malgré lui, comme le «tiers-monde». J'y ressentais quelque chose de cet ordre là... Les mêmes signaux m’étaient venus lorsque que j'avais vu *ABC Africa* que je considère comme un film plus que maladroit, même si j'aime le cinéma de Kiarostami ! J'ai trainé avec ce « carnet » de Pasolini dans ma tête et malgré les alertes rouges, à chaque page, j'y trouve ce que je cherche dans le cinéma: les gens, leurs visages, leurs paroles communes et la force de leur silence. Tout cela surgit de la rue à qui sait voir!
Mamadou Khouma Gueye
Cinéaste, programmateur et coxeur
Présenté en dialogue avec Xaar Yallà de Mamadou Khouma Gueye
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FR - Carnet de notes pour une Orestie africaine