En banlieue de São Paulo, Gustavo, 15 ans, passe ses journées dans un centre social dirigé par l’Église évangéliste. Sa mère Giselle, alcoolique, est convoquée au centre où elle doit rencontrer Valeria, la travailleuse chargée de la communication avec les autorités qui décident de la validation de la garde des enfants.
Réalisateur | Justine Triet |
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São Paulo. Sur le devant d’une scène, hissée sur de hauts talons aiguilles et arborant un costume deux-pièces jaune vif, Valeria s’adresse d’une voix puissante à une foule de visages ébahis. À travers sa parole résonnent les valeurs et principes prônés par l’Église évangéliste. C’est dans l’intimité de son bureau, dans son rôle de travailleuse sociale, que la caméra introduit pourtant son personnage en nous contraignant d’abord à prêter attention à la subtilité de son timbre de voix. Les limites entre les deux fonctions qu’elle exerce se brouillent nécessairement alors que Giselle se confie à elle. Giselle dépend de la décision que livrera Valeria : dans cette pièce, un rapport d’ascendance marque leur position, et conditionne par extension leur relation. Pourtant, les scènes quotidiennes filmées dans la cellule familiale au sein de laquelle toutes deux assument un rôle de mère participent à l’atténuation des frontières sociales qui les séparent. Les thématiques abordées pourraient l’induire, pourtant aucun rôle n’est fixe; chaque situation montrée ne pouvant s’appréhender qu’à travers un rapport complexe à d’autres faits. Et puis, on ne verra que très peu d’hommes dans Des ombres dans la maison, preuve supplémentaire de la place que choisit d’accorder Justine Triet aux femmes dans son cinéma.
Yulia Kaiava
Assistante éditoriale de Tënk
São Paulo. Sur le devant d’une scène, hissée sur de hauts talons aiguilles et arborant un costume deux-pièces jaune vif, Valeria s’adresse d’une voix puissante à une foule de visages ébahis. À travers sa parole résonnent les valeurs et principes prônés par l’Église évangéliste. C’est dans l’intimité de son bureau, dans son rôle de travailleuse sociale, que la caméra introduit pourtant son personnage en nous contraignant d’abord à prêter attention à la subtilité de son timbre de voix. Les limites entre les deux fonctions qu’elle exerce se brouillent nécessairement alors que Giselle se confie à elle. Giselle dépend de la décision que livrera Valeria : dans cette pièce, un rapport d’ascendance marque leur position, et conditionne par extension leur relation. Pourtant, les scènes quotidiennes filmées dans la cellule familiale au sein de laquelle toutes deux assument un rôle de mère participent à l’atténuation des frontières sociales qui les séparent. Les thématiques abordées pourraient l’induire, pourtant aucun rôle n’est fixe; chaque situation montrée ne pouvant s’appréhender qu’à travers un rapport complexe à d’autres faits. Et puis, on ne verra que très peu d’hommes dans Des ombres dans la maison, preuve supplémentaire de la place que choisit d’accorder Justine Triet aux femmes dans son cinéma.
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