Mathieu, quinze ans, élève dans un lycée agricole, est apprenti en alternance dans la ferme de Paul, une petite exploitation laitière des plateaux du Haut Doubs. Outre l'apprentissage des méthodes de travail, Mathieu doit s'intégrer à la vie de la famille, prendre ses marques, trouver sa place. Autour des gestes du travail, des liens se tissent avec Paul. Il apprend à son contact ce qui ne s'apprend pas dans une salle de classe. Car c'est aussi un père absent que Paul remplace...
Réalisateur | Samuel Collardey |
Acteur | Bruno Boëz |
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« Faut pas exploiter la terre, il faut la cultiver. »
Après son passage à la prestigieuse école La Fémis à Paris, Samuel Collardey retourne dans sa région natale, le Haut-Doubs dans l’Est de la France, pour filmer dans son premier long métrage les pâturages, la ruralité et ses gens que l'on voit si peu sur les écrans. Documentaire s'inspirant de la fiction dans sa mise en scène, L'apprenti est plus qu'un film sur la transmission du maître vers l’élève, c'est un film de terroir.
Collardey a provoqué la rencontre entre Mathieu, apprenti dans un centre de formation et Paul, gérant d'une petite exploitation agricole bio. L’apprenti nous rappelle qu'à 15 ans on est perdu lorsqu'il faut choisir un métier. Mathieu, lui, a choisi son parcours par défaut : il n'aime pas vraiment ce métier ni les animaux de la ferme, c'est un jeune homme qui aime s'éclater avec les copains et drague parfois les filles, bref qui se laisse happer par les effervescences adolescentes. Mais quand sa vie familiale le rattrape, le réalisateur capte alors un Mathieu qui souffre en silence. Au fil des saisons, les langues se délient et son maître, d'une empathie exemplaire, devient un ami, une oreille, qui se confie à son tour : un agriculteur à la recherche du fils qu'il a perdu, Mathieu à la recherche d'un père qu'il n'a jamais eu.
Collardey a créé une œuvre simple et si complexe à la fois. Il nous parle de résilience, de rêve et de capital culturel (Bourdieu). Émouvant récit d'apprentissage, Mathieu, au cours d'une année scolaire, aura appris presque un métier, mais il aura surtout appris l'école de la vie : partager son histoire, se trouver lui-même et surtout se sentir aimé et respecté. L'apprenti n'est pas juste un film bio, local, c'est un film humain et profondément universel. Qui nous parle d'espoir et de notre belle jeunesse qu'il faut chérir.
Bruno Boëz
Producteur, critique et programmateur
« Faut pas exploiter la terre, il faut la cultiver. »
Après son passage à la prestigieuse école La Fémis à Paris, Samuel Collardey retourne dans sa région natale, le Haut-Doubs dans l’Est de la France, pour filmer dans son premier long métrage les pâturages, la ruralité et ses gens que l'on voit si peu sur les écrans. Documentaire s'inspirant de la fiction dans sa mise en scène, L'apprenti est plus qu'un film sur la transmission du maître vers l’élève, c'est un film de terroir.
Collardey a provoqué la rencontre entre Mathieu, apprenti dans un centre de formation et Paul, gérant d'une petite exploitation agricole bio. L’apprenti nous rappelle qu'à 15 ans on est perdu lorsqu'il faut choisir un métier. Mathieu, lui, a choisi son parcours par défaut : il n'aime pas vraiment ce métier ni les animaux de la ferme, c'est un jeune homme qui aime s'éclater avec les copains et drague parfois les filles, bref qui se laisse happer par les effervescences adolescentes. Mais quand sa vie familiale le rattrape, le réalisateur capte alors un Mathieu qui souffre en silence. Au fil des saisons, les langues se délient et son maître, d'une empathie exemplaire, devient un ami, une oreille, qui se confie à son tour : un agriculteur à la recherche du fils qu'il a perdu, Mathieu à la recherche d'un père qu'il n'a jamais eu.
Collardey a créé une œuvre simple et si complexe à la fois. Il nous parle de résilience, de rêve et de capital culturel (Bourdieu). Émouvant récit d'apprentissage, Mathieu, au cours d'une année scolaire, aura appris presque un métier, mais il aura surtout appris l'école de la vie : partager son histoire, se trouver lui-même et surtout se sentir aimé et respecté. L'apprenti n'est pas juste un film bio, local, c'est un film humain et profondément universel. Qui nous parle d'espoir et de notre belle jeunesse qu'il faut chérir.
Bruno Boëz
Producteur, critique et programmateur
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