Une fille demande à son père : « Papa, pourquoi ne réalises-tu pas des films pour enfants? » La réponse filmique est artisanale et libre; un film personnel et ludique sous forme de lettre, un film cousu de mille histoires et de différentes textures, un livre d'images où un cinéaste prend position par rapport au cinéma et donne à voir les visages et les histoires qu'il veut partager.
Réalisateur | Eric Pauwels |
Acteur | Matthew Wolkow |
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Cette lettre d’Eric Pauwels à sa fille est d’abord un manifeste. Sous la forme d’un exposé théorique, tissé de digressions et parenthèses (et ce, avec une aisance rare et prodigieuse), Pauwels l’inaugure comme un appel à « un cinéma d’artisan, de solitaire, de peintre presque. Un cinéma de regards, de pensées, de partages plutôt que le cinéma du pouvoir et du spectacle. »
Comme dans les contes pour enfants, ici les animaux touchent à l’extraordinaire, les clowns sont parfois tristes et la magie est chose du quotidien. Comme dans les histoires pour adultes, l’odeur du cigare est source d’inspiration et la beauté, elle, se trouve parfois dans ce qu’il y a de plus absurde ou tragique.
Au fil de tous ces récits, il y l’eau qui image; celle de la pluie, des canaux, des rivières et des océans. Du reste, il y a aussi un train qui discute, celui qu’on prend pour aller au musée, partir en voyage ou revenir à la maison.
Somme toute, cette lettre de Pauwels à sa fille est surtout un jeu qui, à l’image de jouets optiques, opère sur la fascination que provoque la lumière et son mouvement pour illustrer légendes et énigmes, à la fois brèves et intelligibles. Avec humilité et bonhomie, ces perles que raconte un père à sa fille finissent par nous habiter, comme celles que l’on s’est fait narrer à la chandelle à une autre époque. Seulement, grâce à Pauwels, ce souvenir se révèle aujourd’hui précieux comme un cadeau dont l’essentiel est de le partager, pour le plaisir tout simplement.
Matthew Wolkow
Cinéaste et curieux de métier
Cette lettre d’Eric Pauwels à sa fille est d’abord un manifeste. Sous la forme d’un exposé théorique, tissé de digressions et parenthèses (et ce, avec une aisance rare et prodigieuse), Pauwels l’inaugure comme un appel à « un cinéma d’artisan, de solitaire, de peintre presque. Un cinéma de regards, de pensées, de partages plutôt que le cinéma du pouvoir et du spectacle. »
Comme dans les contes pour enfants, ici les animaux touchent à l’extraordinaire, les clowns sont parfois tristes et la magie est chose du quotidien. Comme dans les histoires pour adultes, l’odeur du cigare est source d’inspiration et la beauté, elle, se trouve parfois dans ce qu’il y a de plus absurde ou tragique.
Au fil de tous ces récits, il y l’eau qui image; celle de la pluie, des canaux, des rivières et des océans. Du reste, il y a aussi un train qui discute, celui qu’on prend pour aller au musée, partir en voyage ou revenir à la maison.
Somme toute, cette lettre de Pauwels à sa fille est surtout un jeu qui, à l’image de jouets optiques, opère sur la fascination que provoque la lumière et son mouvement pour illustrer légendes et énigmes, à la fois brèves et intelligibles. Avec humilité et bonhomie, ces perles que raconte un père à sa fille finissent par nous habiter, comme celles que l’on s’est fait narrer à la chandelle à une autre époque. Seulement, grâce à Pauwels, ce souvenir se révèle aujourd’hui précieux comme un cadeau dont l’essentiel est de le partager, pour le plaisir tout simplement.
Matthew Wolkow
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