Une exploration des souvenirs et de la solitude d'un ancien soldat cubain à travers l'observation de son corps et de ses gestes (extra)ordinaires. Un film de guerre sans un seul coup de feu, mais avec une blessure, celle de ce vétéran des forces spéciales à la recherche de survivants parmi ses anciens camarades de commando, 30 ans après leur dernière mission.
Réalisateur | Francisco Marise |
Acteur | Terence Chotard |
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Plongée dans la mémoire vivante et indocile d’un vétéran révolutionnaire cubain, le court long-métrage du cinéaste argentin Francisco Marise ne cesse d’interroger les fondements et la représentation du héros sans guerre, du soldat fervent aujourd’hui abandonné à sa solitude.
Hier bras armé des luttes socialistes en Angola ou au Nicaragua, Andrés Mandarria a toujours le conflit révolutionnaire solidement chevillé à l’âme et au corps. Mais comment vivre, à plus de soixante ans, la passion pour la cause et l’exaltation du combat?
Avec habileté et dépouillement, le cinéaste recueille alors patiemment les mots manquants d’un protagoniste reclus et contraint à l’arrêt. Mais aux voyages immobiles des souvenirs et des archives, le corps résilient du guerrier oppose une sauvage résistance, répétant, seul dans la forêt, la chorégraphie des combats passés.
À l’image, ce simulacre d’abord étonnant traduit pourtant peu à peu la victoire d’un ennemi idéologique devenu invisible et souverain. Traversé par l’effondrement d’un royaume à l’agonie, comme en témoigne la formidable scène captant le regard épuisé du héros face à l’annonce de la mort du Líder Máximo, le beau film de Francisco Marise trouve sa poésie dans les marges où s’affrontent l’espérance et l’adversité
Terence Chotard
Cinéaste
Plongée dans la mémoire vivante et indocile d’un vétéran révolutionnaire cubain, le court long-métrage du cinéaste argentin Francisco Marise ne cesse d’interroger les fondements et la représentation du héros sans guerre, du soldat fervent aujourd’hui abandonné à sa solitude.
Hier bras armé des luttes socialistes en Angola ou au Nicaragua, Andrés Mandarria a toujours le conflit révolutionnaire solidement chevillé à l’âme et au corps. Mais comment vivre, à plus de soixante ans, la passion pour la cause et l’exaltation du combat?
Avec habileté et dépouillement, le cinéaste recueille alors patiemment les mots manquants d’un protagoniste reclus et contraint à l’arrêt. Mais aux voyages immobiles des souvenirs et des archives, le corps résilient du guerrier oppose une sauvage résistance, répétant, seul dans la forêt, la chorégraphie des combats passés.
À l’image, ce simulacre d’abord étonnant traduit pourtant peu à peu la victoire d’un ennemi idéologique devenu invisible et souverain. Traversé par l’effondrement d’un royaume à l’agonie, comme en témoigne la formidable scène captant le regard épuisé du héros face à l’annonce de la mort du Líder Máximo, le beau film de Francisco Marise trouve sa poésie dans les marges où s’affrontent l’espérance et l’adversité
Terence Chotard
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