Après l’assassinat de l’activiste LGBTQI+ grec Zak Kostopoulos, son amie d’enfance Sophia Farantatou se retrouve au milieu d’une impasse, entre la mise en récit médiatique et ses propres images d’archives qu’elle avait tournées avec lui. Seul le temps peut lui donner l’espace pour faire le deuil et se confronter à l’absence de son ami.
Réalisateur | Sophia Farantatou |
Acteur | Jason Todd |
Partager sur |
Septembre amer. « Septembre » comme le mois où la réalisatrice aurait dû célébrer sa fête. « Amer » comme les fruits des bigaradiers qui décorent symétriquement les rues d’Athènes. Les habitant·e·s de la ville savent qu’il ne faut pas les manger.
Le geste de Sofia Farantatou témoigne combien l’intime est politique. Non seulement parce que son ami d’enfance Zak, assassiné violemment, devient après sa mort le symbole de la communauté queer athénienne, mais surtout parce qu’elle choisit de garder hors champ, voire d’évacuer complètement, les images dévorantes des narrations médiatiques. Proposer son propre récit des événements, donner corps à la mémoire de son ami, et rendre ainsi justice à sa disparition injuste.
En crise dans sa croyance en la caméra, Sofia est en colère. Contre toutes les caméras journalistiques qui prononcent le nom de Zak, qui cannibalisent son image, qui font perdre le sens de l’orientation. La cinéaste garde comme boussole l’engagement de son ami et la vivacité de leurs souvenirs ensemble. Et cela, personne ne pourra le lui arracher.
Olia Verriopoulou
Réalisatrice et programmatrice
Septembre amer. « Septembre » comme le mois où la réalisatrice aurait dû célébrer sa fête. « Amer » comme les fruits des bigaradiers qui décorent symétriquement les rues d’Athènes. Les habitant·e·s de la ville savent qu’il ne faut pas les manger.
Le geste de Sofia Farantatou témoigne combien l’intime est politique. Non seulement parce que son ami d’enfance Zak, assassiné violemment, devient après sa mort le symbole de la communauté queer athénienne, mais surtout parce qu’elle choisit de garder hors champ, voire d’évacuer complètement, les images dévorantes des narrations médiatiques. Proposer son propre récit des événements, donner corps à la mémoire de son ami, et rendre ainsi justice à sa disparition injuste.
En crise dans sa croyance en la caméra, Sofia est en colère. Contre toutes les caméras journalistiques qui prononcent le nom de Zak, qui cannibalisent son image, qui font perdre le sens de l’orientation. La cinéaste garde comme boussole l’engagement de son ami et la vivacité de leurs souvenirs ensemble. Et cela, personne ne pourra le lui arracher.
Olia Verriopoulou
Réalisatrice et programmatrice
Français
English